Les relations exécrables entre l'Algérie et le Maroc continuent d'alimenter les débats, que ce soit dans les forums ou dans les cafés maures. C'est que les relations entre ces deux pays ne laissent pas les gens indifférents du fait de leur proximité géographique, culturelle et civilisationnelle, d'où les divergences internes à ces pays sur la question.

C'est ce qui ressort d'ailleurs de la dernière publication du député de l'Émigration Abdelouahab Yagoubi, qui exprime un peu son désir que cela change. Mais il est vrai qu'il limite son intervention à l'aspect relatif au trafic aérien entre les deux pays. Il ne veut peut-être pas s'ingérer dans des questions qui relèvent des prérogatives de la direction de son parti, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) de Abderrazak Makri.

En effet, le député Abdelouahab Yagoubi, représentant de la communauté algérienne en France, partie Nord, appelle à rétablir le trafic aérien entre l'Algérie et le Maroc. Il explique cette requête par les difficultés que rencontrent les Algériens résidant au Maroc qui subissent, selon lui, une grande injustice.

« Les Algériens résidant au Maroc et en Espagne éprouvent toujours de grandes difficultés à voyager au pays ! Des vols très rares entre Alger et Barcelone et aucune liaison entre l'Algérie et le Maroc. Il est temps de revoir ces décisions qui font subir une grande injustice à nos concitoyens ! » a lancé le député de la circonscription France-Nord.

Il est vrai que Abdelouahab Yagoubi a limité sa publication à la question de la circulation aérienne entre l'Algérie et son voisin de l'Ouest, mais il ne s'éloigne guère de la position politique de son parti, le MSP, dans cette histoire de crise diplomatique entre les deux pays voisins d'Afrique du Nord. Le président de son parti, Abderrazak Makri, s'est prononcé sur la question au lendemain de la rupture des relations diplomatiques décidée et annoncée par Alger, le 24 août 2021.

À l'époque, le patron de ce parti islamiste avait qualifié la décision des autorités algériennes de « précipitée ». Pour lui, la décision de rompre des relations diplomatiques avec un pays frère, quelle que soit l'agressivité de son régime à l'égard de l'Algérie, ne doit pas être prise à la légère. Il rappelle pour conforter ses dires que certains pays, qui étaient en guerre, n'ont pas pensé rompre leurs relations ; pour laisser une chance à la diplomatie.