Algérie - Maroc : Abderrazak Makri se prononce contre la rupture totale

Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Makri, s'est prononcé, ce jeudi 26 août, contre la décision de l'État algérien de couper ses relations diplomatiques avec le Maroc. Dans une publication sur sa page Facebook, il a expliqué sa position, en tentant de démonter les arguments présentés par le gouvernement.

D'emblée, le chef du parti islamiste considère la décision algérienne comme « précipitée ». Pour lui, le gouvernement aurait dû mener des concertations avec ses partenaires politiques du pouvoir et de l'opposition avant de prendre cette décision d'une extrême importance.

L'Algérie doit-elle rompre ses relations avec la France qui abrite Ferhat Mehenni ?

Pour Abderrazak Makri, la décision de rompre des relations diplomatiques avec un pays frère, quelque soit l'agressivité de son régime à l'égard de l'Algérie, ne doit pas être prise à la légère. Dans le même ordre d'idées, il rappelle que certains pays, qui étaient en guerre, n'ont pas pensé rompre leurs relations ; pour laisser une chance à la diplomatie.

Il dit aussi ne pas comprendre cette décision contre la monarchie marocaine, accusée de soutenir de soutenir un mouvement considéré comme terroriste, alors que le chef des « séparatistes », Ferhat Mehenni, se trouve en France avec protection et soutien. Aussi, « les éléments les plus agressifs et les plus extrémistes se trouvent sur le sol algérien ».

La normalisation avec Israël comme arrière-pensée

Mais pour le chef de ce parti islamiste, cette rupture diplomatique pourrait avoir comme arrière-pensée la normalisation du Maroc avec Israël. Et dans ce cas, ce sont les Émirats arabes unis qui en sont les parrains dans les pays arabes, encourageant même l'idée dans les pays d'Afrique du Nord.

En fait, pour Makri, les relations politiques et économiques entre l'Algérie et le Maroc étaient rompues depuis des années. Il considère qu'il n'était pas nécessaire d'aggraver la crise au niveau social, entre les deux peuples.

Makri plaide pour une baisse de la représentation diplomatique

Le président du MSP estime, à ce titre, qu'il aurait fallu baisser le niveau de représentation diplomatique, au lieu d'une rupture. Et ce, comme un message au régime marocain et ses alliés. Cette mesure pouvait être accompagnée d'autres mesures strictes pour empêcher notamment la pénétration « sioniste » depuis le Maroc, considérant que la normalisation du Maroc est la plus dangereuse dans le monde arabe en raison de sa portée sociale.

Plusieurs partis applaudissent la décisions des autorités algériennes

Il faut rappeler que de nombreux partis politiques ont soutenu la décision du gouvernement algérien de rompre ses relations diplomatiques avec Maroc. Parmi eux, ceux qui ont toujours constitué le socle du pouvoir en Algérie, à l'image du FLN, du RND, d'El Bina de Bengrina et d'El Karama de Benhamou.

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