L'Afrique du Nord fait face au risque élevé de manque d'eau et de nourriture

sécheresse

Le réchauffement climatique a des effets certains sur le monde. Et sur quelques régions, il peut même tourner à la catastrophe. C'est le cas de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, exposés à un « risque très élevé » de pénurie d'eau et de nourriture. C'est là le constat alarmant qu'a fait, le 2 novembre 2022, Greenpeace à quelques jours de l'ouverture de la COP27 en Égypte.

Les deux régions en question « sont extrêmement vulnérables aux impacts du changement climatique », précise Greenpeace, qui s'appuie sur une étude publiée en septembre. L'ONG, dans ce contexte, met en garde contre un « risque très élevé de pénurie d'eau », avec « des répercussions négatives sur l'agriculture et la santé humaine ».

Rappelant que le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord dépendent largement des importations de denrées alimentaires, Greenpeace note que cette « dépendance pourrait être exacerbée en cas de sécheresse et de pénurie d'eau ». « Les agriculteurs et les personnes les plus pauvres sont « particulièrement exposés à la hausse des températures, à la raréfaction de l'eau et aux phénomènes météorologiques extrêmes, en raison de leurs faibles revenus et de leur dépendance disproportionnée à l'agriculture locale », écrit Greenpeace.

Le Moyen-Orient se réchauffe à un rythme vertigineux

Cette nouvelle étude confirme que la région se réchauffe à un taux accéléré de 0,4 °C par décennie depuis les années 1980, soit « près du double de la moyenne mondiale », se concentre sur six pays : le Liban, l'Algérie, l'Égypte, la Tunisie, le Maroc et les Émirats arabes unis.

Cependant, le Moyen-Orient reste le plus exposé aux aléas du réchauffement climatique. En effet, cette région se réchauffe à un rythme quasiment 2 fois supérieur à celui de la moyenne mondiale. Ainsi, « ses plus de 400 millions d'habitants se trouvant menacés de vagues de chaleur extrême, de sécheresses prolongées et d'une élévation du niveau de la mer », alerte Greenpeace.

Des températures pouvant aller jusqu'à 56 degrés Celsius

À certains endroits, les températures maximales pourraient dépasser 56 °C, s'alarme l'ONG, déplorant que « les pollueurs historiques » refusent d'appliquer le principe du « pollueur-payeur ». Les pays producteurs de pétrole de la région, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis en tête, promettent d'atteindre la neutralité carbone et d'investir davantage dans les énergies alternatives, mais la plupart des observateurs mettent leurs engagements en doute.

Rappelons qu'entre autres sujets évoqués durant le récent sommet de la Ligue arabe figure la sécurité alimentaire. Aussi, l'Égypte accueille la conférence de l'ONU sur le climat COP27 du 6 au 18 novembre à Charm el-Cheikh. En 2023, la prochaine édition, la COP28, se tiendra aux Émirats arabes unis.

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