Maroc : Les parents d'enfants nés hors mariage seront dans l'obligation de les prendre en charge jusqu'à l'âge de 21 ans

Chaussures de bébé sur un tronc d'arbre, avec un couple s'embrassant en arrière-plan

Dans les sociétés conservatrices, les enfants nés hors mariage se retrouvent souvent abandonnés ou pris en charge par l'État. C'est le cas au Maroc, où les parents ne sont pas obligés de s'occuper de ces enfants nés « au noir ». Cependant, cette situation devrait changer dans le nouveau Code pénal. C'est ce qu'a affirmé le ministre marocain de la Justice.

Ainsi, le nouveau Code pénal au Maroc prend en charge le problème des enfants nés hors mariage. Le ministre de la Justice Abdellatif Ouhabi, qui s'est exprimé lors d’une rencontre, mardi, à la Fondation Lafquih Titouani, a assuré que les parents biologiques d’un enfant né hors mariage seront obligés d’assumer leur responsabilité civile envers leur progéniture. Il prévoit une disposition dans le nouveau Code pénal pour reconnaître le droit de ces enfants à être pris en charge. Pour le ministre, « le résultat de l’erreur de deux personnes est cet enfant qui est un citoyen en bonne et due forme et devra être pris en charge ».

Abdellatif Ouhabi explique que « si l'ADN prouve qu’une relation extraconjugale entre un homme et une femme a conduit à la grossesse puis à la naissance d’un enfant, les parents de ce dernier doivent le prendre en charge jusqu’à ce qu’il atteigne ses 21 ans ». Le ministre va plus loin dans la responsabilité partagée de la prise en charge de ces enfants, soulignant que si c’est le père qui assure la garde de l’enfant, la mère sera responsable sur le plan civil et sera obligée de payer une indemnité au père. « À l’inverse, si c’est la mère qui assure la garde, le père devra payer cette indemnité, et ce, jusqu’à ce que l’enfant arrive à l’âge de 21 ans », précise-t-il.

L'introduction de cette disposition dans le nouveau Code pénal marocain a pour objectif  de mettre fin au phénomène social des enfants nés hors mariage tout en responsabilisant les adultes. Le ministre a même déclaré, avec ironie, que « la fête d’une nuit est à payer pendant 21 ans. C’est mieux que d’abandonner l’enfant dans la rue. ». Cependant ce sujet est beaucoup plus complexe dans les sociétés conservatrices pour le réduire à « la fête d'une nuit ».

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