Les prix du pétrole ont à nouveau augmenté de façon spectaculaire. Ils ont atteint leur niveau d'il y a un mois. En effet, le prix du Brent, référence du pétrole algérien, a battu un nouveau record dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes en Ukraine. Le prix du baril de Brent de la mer du nord à rebondi de plus 4,5 %. Il est cédé à 98,75 dollars ce samedi 5 novembre. De son côté, le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain a grimpé de plus de 5 %. Il est cédé à 92,60 dollars.
Les cours du pétrole profitent de spéculations autour d'une possible réouverture de l'économie chinoise et d'un resserrement imminent de l'offre. Ainsi, en plus de la réduction de l'objectif de production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (OPEP+) de 2 millions de barils par jour pour le mois de novembre, « l'embargo de l'UE et le plafonnement prévu du prix du pétrole russe ajoutent à la tension sur le marché » et mettent la pression sur les prix.
En effet, la presse spécialisée rapporte que les pays membres du G7 et l'Australie se sont mis d'accord pour fixer un plafond pour le prix du pétrole russe plutôt qu'un taux variable, dans un objectif de clarté. De son côté le Royaume-Uni s'est aligné sur l'Union européenne, en interdisant aux navires et prestataires de services britanniques de contribuer au transport maritime de pétrole russe vendu au-dessus du prix plafond fixé par le G7 et l'Australie. Les services visés par l'interdiction comprennent notamment l'assurance du transport du brut, un type d'assurance appelée protection et indemnisation (P&I) indispensable aux navires pétroliers couvrant des risques allant des guerres aux dommages environnementaux pour des montants qui peuvent être colossaux. Le Royaume-Uni détient 60 % de ce marché.
L'autre facteur qui fait grimper les prix est l'espoir que la Chine assouplisse enfin les restrictions sanitaires. Dans ce cas, la demande va augmenter alors que l'offre est réduite ce qui impactera les prix et les fera flamber.
