La question de l'immigration au Canada revient en force ces derniers jours. Le gouvernement fédéral a annoncé son intention d'accueillir 1 million 500 mille immigrants d'ici 2025, alors que de son côté le gouvernement du Québec est en désaccord avec cette décision. C'est dans ce contexte que des manifestations ont été organisées au Canada. 

En, effet, le 6 novembre des Canadiens ont manifesté dans plusieurs villes du pays pour réclamer la création d’un programme de régularisation de migrants sans statut. Ces manifestations ont eu lieu suite à l'appel d'une trentaine d’organismes. Ces organismes en faveur des immigrés sans-papiers ont décidé de se mobiliser à Québec, à Montréal, Sherbrooke, Chicoutimi et Rimouski afin de demander l’aide des gouvernements provinciaux et fédéraux. Des manifestations ont également eu lieu dans d'autres villes, notamment à Toronto, pour appeler à régulariser les sans-papiers.

« Une fois qu'on est sans-papiers au Canada, il n’y a pratiquement rien à faire »

Les manifestants ont mis en avant les difficultés et embûches que doivent surmonter plusieurs de ces migrants lors de leur arrivée au pays. Ils déplorent cette situation et appellent les gouvernements fédéraux et provinciaux à agir pour faciliter l'installation de ces nouveaux arrivants. Pour Raphaël Laflamme, organisateur communautaire au Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTTI),  « généralement, ce sont des situations extrêmement précaires. Ce sont des personnes qui n'ont pas accès aux soins de santé publique, qui n'ont pas accès au système d'éducation, qui n'ont pas accès aux services sociaux ». Cet organisateur communautaire ajoute « une fois qu'on est sans-papiers au Canada, il n’y a pratiquement rien à faire, on ne peut pas se revirer de bord ».

Les manifestants se sont également exprimés sur le bras de fer qui oppose le gouvernement fédéral favorable à la régularisation des centaines de milliers de sans-papiers et celui du gouvernement de la province de Québec. Raphaël Laflamme affirme sur ce point que « c’est une des principales inquiétudes que Legault (chef du gouvernement de Québec, NDLR), qui est souvent moins favorable à ce type de programmes là, mette des bâtons dans les roues et que ça ne s’applique pas au Québec. Ce serait des milliers de sans-statuts qui seraient affectés par ça ».