La diaspora exclue de l'Académie Algérienne des sciences et technologies

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Des chercheurs algériens de la diaspora ont tenu à dénoncer leur exclusion de l’Académie algérienne des Sciences et Technologies (AAST). Dans un courrier adressé aux députés de l’Assemblée populaire nationale (APN), des académiciens algériens établis à l'étranger dénoncent leur « exclusion de manière anticonstitutionnelle de candidater aux structures de l'Académie ».

Créée en 2015 par décret présidentiel, l’Académie algérienne des Sciences et Technologie (AAST) a pour mission d’encourager la culture scientifique à travers la diffusion et la publication des résultats de la recherche scientifique et du développement technologique, ainsi que la participation aux débats scientifiques sur les grands thèmes avec les chercheurs et les différentes composantes de la société et de favoriser les échanges et la coopération avec les instances scientifiques internationales de haut niveau.

L’Académie algérienne des sciences et technologies est composée de 46 membres choisis de manière rigoureuse par un jury scientifique international. 40 membres exercent dans les différents établissements universitaires nationaux et les 6 restants viennent de la communauté algérienne résidante à l’étranger.

Mais la faible représentation des chercheurs algériens de la diaspora au niveau de l’Académie algérienne des sciences et des technologies a été maintes fois dénoncée. En mai dernier, 6 chercheurs algériens établis à l’étranger et membres de l’Académie algérienne des sciences et technologies attirent l’attention des plus hautes autorités du pays sur « la grave menace d’exclusion des scientifiques algériens résidant à l’étranger de toute responsabilité au sein de l’Académie algérienne des sciences et des technologies (AAST) ».

Des académiciens de la diaspora dénoncent leur exclusion des structures de l’Académie algérienne des sciences et technologies

Cette lettre, publiée dans le quotidien El Watan, a été signée par les professeurs Maghraoui Mustapha, physicien du globe et géologue à l’Institut Terre et environnement de Strasbourg (ITES) et président élu de la Commission sismologique africaine, Ahmed Djebbar, ancien ministre de l’Éducation nationale, le chimiste physicien de renom Abderrahmane Tadjeddine de l’université Paris-Sud-Orsay, et le Dr Azzedine Bousseksou, directeur de recherche au CNRS à Toulouse, ainsi que trois autres membres de l’Académie algérienne.

Lors de la réception, lundi 12 décembre, par l'APN de la présidente de l'Académie algérienne des Sciences et Technologies, Malika Allab Yaker, avec certains de ses membres, le député de l’émigration Abdelouahab Yagoubi est revenu à la charge en plaidant « la cause des compétences et scientifiques algériens résidant à l'étranger qui ont été exclus de manière anticonstitutionnelle de candidater aux structures de l'académie », écrit-il dans un message publié mardi 13 décembre sur sa page Facebook.

L’élu à l’APN a joint à son message une copie d’un courrier qu’il avait reçu de la part de Dr Azzedine Bousseksou, directeur de recherche au CNRS à Toulouse au nom des académiciens algériens établis à l’étranger. Un courrier dans lequel ces chercheurs de la diaspora ont tenu à dénoncer à nouveau leur « exclusion anticonstitutionnelle  introduite dans le texte de loi final voté en mai 2021, régissant le fonctionnement de l’Académie ». L’auteur du courrier a tenu, au nom des autres académiciens de la diaspora, à rappeler « l’égalité » des Algériens devant la Constitution, « quel que soit leur lieu de résidence ».

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