Pénurie de main-d'œuvre dans les pays développés : L'immigration est la solution, selon l'ONU

Employés dans la restauration

Au moment où des pays sont plongés dans des crises économiques avec leur lot de misère et de chômage, d’autres vivent des pénuries de main-d’œuvre hautement pénalisantes. Et entre les uns et les autres, une solution semble possible : l’immigration. C’est ce que préconisent, entre autres, l’ONU et le cabinet de conseil américain BCG, qui viennent de rendre un rapport conjoint sur la question.

L’Organisation des Nations unies et le cabinet BCG estiment que les immigrants pourraient subvenir au besoin de main-d’œuvre des économies les plus avancées. « Les pays développés souffrent d’un manque cruel de main-d’œuvre dans de nombreux domaines, et les immigrants sont l’une des solutions », peut-on, en effet, lire dans le rapport rédigé avec l’Organisation internationale pour les migrations (rattaché à l’ONU depuis 2016). Ledit rapport reprend la définition d’immigrant suivante : une personne qui vit dans un autre pays que celui de sa naissance.

30 millions d'emplois libres dans les premières économies mondiales

Le même rapport a estimé que le nombre d’immigrants de par le monde est de 280 millions aujourd’hui. Cela, estime l’Organisation internationale pour les migrations et le BCG, tombe bien. Car, selon eux, il y aurait environ 30 millions d’emplois libres dans les 30 premières économies mondiales. Les dirigeants d’entreprises sondés par le BCG semblent catégoriques : ils sont 72 % à estimer que l’immigration est bénéfique au développement de leur pays. Cela n’est pas vraiment l’avis du grand public, dont uniquement 41 % pensent que l’immigration est bénéfique.

La France, 7e pays d'accueil, ne draine pas une main-d'œuvre qualifiée

La France, qui est sur le point d’adopter une nouvelle loi sur l’immigration – une loi qui fait déjà polémique –, ne semble pas profiter de la manne que peut offrir l’immigration. Septième pays d’accueil, avec un peu plus de 9 millions d’immigrants, l'hexagone ne draine pas une main-d’œuvre qualifiée.

En effet, dans un rapport publié en 2021, deux économistes expliquaient que pour la période 2000-2010, la contribution des immigrés à l’accroissement du stock de travailleurs hautement qualifiés n’a été que de 3,5 % en France, alors qu’elle était de plus de 10 % au Royaume-Uni, en Australie ou au Canada​. La nouvelle loi sur l’immigration, si l’on prend en considération les orientations du président français, Emmanuel Macron, ne manquera pas d’essayer d’y remédier. Puisqu'en la matière, Macron a déclaré à moult reprises vouloir privilégier les étudiants, les sportifs, les artistes et les entrepreneurs.

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