Algérie-Espagne : Des opérations commerciales encore bloquées, selon Albares

Drapeaux de l'Algérie et de l'Espagne

Depuis des mois que les relations entre l'Algérie et l'Espagne se sont détériorées. Et le gouvernement espagnol, sous la pression des opérateurs économiques dont les activités sont lourdement impactées, souhaite fortement un retour à la normale. Encore une fois, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, est revenu sur la question, tout en rappelant que son Gouvernement maintient "la main tendue" envers Alger.

L’impact de la détérioration des relations entre les deux pays sur l’économie espagnole n’est plus à prouver : les pertes se chiffrent en centaines de millions d’euros. Le gouvernement de Pedro Sánchez a, pour rappel, multiplié les appels du pied à l’adresse d’Alger pour l’amener à de meilleurs sentiments. Cependant, du côté algérien, aucun signe d’apaisement n’a été constaté, ce qui n’est pas de nature à décourager le royaume ibérique.

En effet, le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, est revenu à la charge dans un entretien qu’il a accordé à l’agence Europa Press, tout en rappelant le besoin qu’a son pays de rétablir les relations économiques avec l’Algérie. Tout en insistant sur le fait que l’Espagne maintient sa politique de "main tendue", le ministre espagnol a reconnu qu’il y a "encore des opérations commerciales qui restent bloquées" suite à la décision d’Alger de suspendre le traité d’amitié en juin dernier.

Algérie - Espagne : Des pertes en centaines de millions

"L’Espagne n’a rien fait pour bloquer ces relations commerciales", a, en outre, déclaré Albares qui, rappelons-le, s’était immédiatement rendu à Bruxelles, après la décision d’Alger pour quémander le soutien de la Commission européenne. Il s’est, par ailleurs, abstenu de rappeler les raisons qui ont poussé les Autorités algériennes à prendre une décision aussi extrême : le changement brusque de la position du royaume ibérique quant à la question du Sahara Occidental. Il est utile de rappeler que depuis la suspension du traité d’amitié entre les deux pays, les entreprises espagnoles enregistrent des pertes considérables.

Selon le Cercle algéro-espagnol du commerce et de l'industrie (CCIAE), lesdites pertes s’élèvent à plus de 4 millions d’euros par jour. Aussi, depuis la détérioration desdites relations, l’Espagne a perdu un tas d’avantages, notamment en matière de contrats gaziers. Une situation qui a mis le Gouvernement espagnol dans une délicate position, le poussant à multiplier les appels du pied à l’adresse de l’Algérie. En effet, à moult reprises, le Président du gouvernement, Pedro Sánchez, a parlé de son désir de se rendre à Alger en vue de tenter de résoudre la crise diplomatique entre les deux pays. Son ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, ne s’est pas écarté de cette perspective. "La main tendue" qu’il a prônée face aux caméras d’Europa Press entre bien dans cette logique.

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