Depuis les propos polémiques de Noël Le Graët sur Zinedine Zidane, c’est la levée de boucliers en France contre le président de la FFF. Des affaires mises dans les tiroirs et impliquant le patron du football français remontent à la surface. Mis à l'écart de la présidence de la FFF, Le Graët est désormais sous le coup d’une enquête pour « harcèlement moral et sexuel ».
Il aura suffi de quelques phrases « assassines » prononcées lors de son passage le 8 janvier sur RMC, contre Zinedine Zidane, pour que le patron de la FFF, Noël Le Graët se retrouve dans l’œil du cyclone. Toute la France s’est mise, en effet, à défendre l’icône du football français Zinedine Zidane. « Zidane, c’est la France, on ne manque pas de respect à la légende comme ça… », a lancé Kylian Mbappé sur Twitter, alors que de nombreuses voix appelaient à la démission de Noël Le Graët de la tête de la FFF.
Faisant face à des critiques de toutes parts, Noël Le Graët a été mis en retrait de ses fonctions de président de la FFF, par son Comité exécutif extraordinaire réuni mercredi 11 janvier. Mais les affaires n’en finissent plus de s’amonceler. Noël Le Graët, qui traînait des casseroles depuis son accession sur le trône du football français en 2011, voit subitement les affaires l’impliquant et longtemps mises dans les tiroirs remonter à la surface.
Noël Le Graët visé par une enquête pour « harcèlement moral et sexuel »
C’est pour dire que l’affaire Zidane n’est que la goutte qui a fait déborder le vase déjà plein de Noël Le Graët. Après donc ses propos sur Zidane, qui risquent de lui coûter son poste à la FFF, Le Graët est désormais dans le viseur de la justice. En effet, une enquête pour harcèlement moral et harcèlement sexuel a été ouverte lundi à la suite du signalement pour « outrage sexiste » visant le président de la FFF, a indiqué ce mardi 17 janvier le parquet de Paris, sollicité par l'AFP.
Ce signalement a été effectué après le témoignage de Sonia Souid, agente de plusieurs footballeuses françaises, recueilli par les auditeurs de l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR), indique le quotidien Le Monde. « Il m'a dit en tête à tête, dans son appartement, très clairement, que si je voulais qu'il m'aide, il fallait passer à la casserole », a affirmé Sonia Souid la semaine dernière dans un témoigne aux médias français.
De son côté, Noël Le Graët « dément toutes [les] accusations de harcèlement moral ou sexuel », selon un communiqué obtenu le mardi 17 janvier par l’AFP. Dans ce texte, le président en retrait de la FFF s’étonne d’apprendre « par voie de presse » l’ouverture d’une enquête pour harcèlement moral et sexuel et fustige les « nombreuses interférences et pressions politiques » venues, selon lui, de la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera, dans le cadre de l’audit diligenté par le ministère.
