Pour la première fois depuis des années, le Canada a atteint ses objectifs concernant l'immigration francophone hors Québec. En effet, en 2022 plus de 16 300 immigrants francophones se sont installés à l’extérieur du Québec. Un chiffre qui représente 4,4 % des immigrants hors Québec.
Ainsi, le nombre d’immigrants francophones qui choisissent de s’installer à l’extérieur du Québec a connu une augmentation significative. Il est passé de 2800 admissions, soit 1,38 % des personnes admises en 2006 à 16 300 immigrants francophones en 2022, ce qui représente 4,4 % des immigrants francophones hors Québec. C'est le ministre canadien de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Sean Fraser, qui a fait cette annonce. « Nous avons atteint notre cible, il s’agit d’un moment important et cela reflète l’importance et la contribution des immigrants d’expression française à la vitalité et à l’épanouissement des communautés francophones hors Québec », a donc indiqué le ministre dans un communiqué.
Cet objectif de 4,4 % a été fixé en 2003. Le gouvernement avait établi initialement l'échéance de 2008 pour atteindre cet objectif. Cependant, cet objectif a de tout temps été repoussé. Il n'a été atteint que l'année précédente.
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Ce retard a fait réagir la Fédération des communautés francophones et acadiennes. Cette fédération réclame que le Canada se dote d’une nouvelle cible à atteindre d’ici 2036. Pour cet organisme, le Canada devrait accueillir 12 % d’immigrants francophones dès 2024 et 20 % d’ici 2036. C'est une condition pour rattraper les retards et limiter la baisse du poids démographique des francophones en situation minoritaire. Il faut dire que la population francophone en situation minoritaire du Canada, définie selon la langue maternelle et la première langue officielle parlée, représentait 4,4 % de la population en 2001 et 3,3 % de la population en 2021.
Après l'annonce de cette nouvelle, le ministre canadien de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté s'est toutefois abstenu à s'engager à établir de nouvelles cibles d’immigration francophone hors Québec. Il a a indiqué que « la prochaine étape n’est pas seulement une nouvelle cible, la prochaine étape demande un nouveau plan ». Sean Fraser a affirmé qu' « il ne serait pas possible pour le moment d’atteindre une cible d’immigration francophone de 12 %, puisqu’il n’y a pas suffisamment de candidatures ».