Régularisations des sans-papiers : Darmanin prêt à parler « quotas »

Migrants clandestins à Nice

Le débat autour de la loi sur l’immigration et l’asile bat son plein. Et le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, semble prêt à tout pour faire adopter son texte. Hier, 28 janvier 2023, c’est aux Républicains, qui craignent des régularisations massives, qu’il tend la main. Quotas ? « Parlons-en », lance le ministre à qui il ne reste plus beaucoup de temps pour convaincre.

Pour pouvoir faire adopter son texte, Darmanin a un besoin crucial des Républicains. Or, jusqu’à l’heure actuelle, ceux-ci se montrent très critiques à l’égard des dispositions contenues dans ledit texte, notamment dans son volet régularisations. En effet, ils craignent qu’il ne devienne une porte ouverte pour des régularisations massives.

En réponse, le ministre de l’Intérieur s’est dit prêt à discuter de « quotas pour limiter les régularisations ». « Je sais qu’il y a aussi des critiques sur le volet travail du texte. Parlons-en ! Chez les LR, certains défendent l’idée d’instaurer des quotas pour limiter les régularisations. Discutons-en. Nous sommes ouverts à toutes les discussions dans le cadre du débat parlementaire », a-t-il déclaré dans un long entretien qu’il a accordé au Parisien.

Gérald Darmanin : « Pour bénéficier d'un titre de séjour, il faut trois ans de vie en France »

Rappelons que les Républicains s’opposent fortement à l’idée d’un titre de séjour « métiers en tension » pour les sans-papiers, même quand il s'agit de secteurs qui peinent à embaucher. « Cette crainte est infondée », a déclaré Darmanin. Dans son argumentaire, le ministre de l’Intérieur explique que « pour bénéficier de ce titre, il faut trois ans de vie sur le territoire national ». « Cela ne concerne que les métiers en tension. Il a une validité de seulement un an, qui n’ouvre pas de droit au regroupement familial », a-t-il ajouté.

« Si M. Ciotti (président des Républicains depuis décembre 2022) et M. Bruno Retailleau (président du groupe Les Républicains au Sénat) veulent modifier ce que nous proposons pour être absolument sûrs qu’il n’y a pas de régularisation massive, on en discutera évidemment », a encore proposé Darmanin, visiblement décidé à séduire les Républicains.

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