Visa Schengen : un traitement humiliant et discriminatoire

TLS Contact Maroc

La question des visas Schengen est toujours d'actualité pour les pays nord-africains. Malgré les dernières décisions des autorités françaises de retourner à la normale après plus d'une année de restriction sur les visas, les citoyens de ces pays ne cessent de dénoncer le traitement qu'ils subissent. Que ça soit à titre individuel ou collectif , les Algériens, Tunisiens et Marocains révèlent régulièrement des cas où les visas sont refusés alors que les demandeurs remplissent toutes les conditions requises. Les pays de l'espace Schengen, notamment la France, sont souvent accusés de discrimination dans ce dossier.

Baisse du nombre de visas accordés et discriminations

C'est dans ce contexte que plusieurs associations marocaines ont dénoncé les conditions « discriminatoires » et le « traitement humiliant » que subissent les Marocains demandeurs de visas de la part des pays européens, notamment de la France. Ces associations, qui se sont exprimées dans une lettre ouverte, ont mis en avant les « injustices » que subissent les Marocains.

Elles sont une dizaine d'association à participer à cette démarche, dont notamment l'Instance nationale de la jeunesse et de la démocratie (INJD), l'Institut Prometheus pour la démocratie et les droits humains, la Ligue marocaine pour la défense des droits humains (LMDH) et le Forum marocain des jeunes journalistes (FMJJ).

Ces associations affirment que « le droit à la libre circulation est pris en otage ». Elles rappellent que la mesure prise par la France de réduire de 50 % les visas accordés aux Marocains est « une mesure de représailles régressive » et une « punition inadmissible ». Ces associations confirment donc que l'octroi de visas aux Marocains n'est pas revenu à la normale, malgré les déclarations de la ministre française lors de sa visite au Maroc.

La bureaucratie dans les demandes de visa Schengen

Les organisations de la société civile marocaines ont aussi mis en avant la bureaucratie que subissent les demandeurs de visas. « L'inflation procédurale et la multiplication des catégories et sous-catégories organisées en cas, qui plombe les procédures de demande de visas en les rendant plus caduques, opaques et perméables à l'arnaque des services interposés pour le traitement des demandes » ont dénoncé ces associations.

Par ailleurs, les délais de traitement de visas sont au centre des critiques. Ces « délais d'instruction qui restent extrêmement variables » sont un souci conjugué aux délais d'attente « interminables » qui sont injustifiés. Pour le traitement de demandes, ces associations dénoncent « le recours à des opérateurs privés qui se substituent à l'administration française, qui ne sont pas rémunérés par l'État français, mais bien par les postulants eux-mêmes », comme c'est le cas avec TLS Contact et VFS Global en Algérie. L'externalisation du traitement des dossiers des demandeurs de visas, qui ne garantit pas totalement la protection et la sécurité des données personnelles, et en particulier des identifiants biométriques, est également un problème soulevé par ces organisations.

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