Les nouvelles conditions pour le transport de bagages vers l'Algérie

Algérie Ferries - Le Tassili II

Les Algériens de France ont, pour la plupart, pris l’habitude de rentrer au pays avec des voitures pleines à craquer. Aussi, toute une activité florissante était née : des individus, moyennant argent, proposent de transporter les marchandises de particuliers d’une rive à une autre de la méditerranée. Sauf que ces derniers temps, des mesures de plus en plus drastiques sont prises contre lesdits transporteurs, mais aussi contre cette « fièvre acheteuse » ancrée chez la diaspora algérienne.

À rappeler que les mesures régissant les quantités de bagages permises ne datent pas d’aujourd’hui. Elles ont été prises durant l’automne de l’année dernière, mais leur mise en application n’a commencé à avoir lieu que depuis quelque temps. En effet, ce n’est qu’au tout début du mois en cours que les Douanes algériennes se sont montrées intransigeantes face aux quantités ahurissantes de bagages qui traversent la Méditerranée du nord vers le sud. Un évènement a alors fait le tour de la toile : des transporteurs de bagages, qui sont arrivés de Marseille avec la compagnie Corsica Linea, n'ont pu récupérer leurs bagages qu’après de longues heures d’attente. « C’est la dernière fois », les a-t-on avertis. Et depuis, la diaspora algérienne ne cesse de poser des questions quant à ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas.

Et c’est tout à fait à raison, vu que l’habitude de rentrer au pays avec des véhicules vacillant sous le poids de dizaines de valises et de cabas a pris racine. L'ancien ministre algérien Samir Chaabna apporte quelques détails.

Bagages interdits sur les navires : Samir Chaabna fait le point

Dans une publication sur sa page Facebook, le franco-algérien a énuméré à la fois les bagages interdits et les façons de faire que les Douanes algériennes ne vont pas manquer de pénaliser. Sous le titre « réponses aux questionnements des Algériens quittant ou rentrant en Algérie », la publication en question compte cinq « interdits ». Le premier concerne les véhicules utilitaires. En d’autres termes, ce genre de véhicules est tout simplement interdit sur les navires qui débarquent sur les ports algériens. En deuxième, Chaabna cite l’interdiction d’enlever les sièges des véhicules en vue de permettre à ceux-ci de contenir des quantités plus importantes de bagages. En troisième, figure l’interdiction de porter les bagages sur les toits des véhicules, mais uniquement pour les commerçants.

Les bagages sur le toit du véhicule sont permis

En quatrième, Chaabna parle de « grandes quantités de bagages destinées à la vente », mais il ne dit pas comment les services des Douanes comptent faire pour le savoir (peut-être sera-t-il selon les appréciations des douaniers). En dernier, le franco-algérien cite l’interdiction déjà connue de l’activité de « transporteurs de cabas » moyennant argent. Chaabna finit par un détail à même de faire plaisir à la diaspora algérienne. Il s’agit de la possibilité de transporter des bagages sur le toit du véhicule, l’interdiction ne concernant, comme déjà cité, que les commerçants.

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