Maroc : Un parti politique veut supprimer les noms français des rues

Ville marocaine

Le malaise dans les relations franco-marocaines, qui sont loin d’être au beau fixe, semble s’inscrire dans la durée. Les multiples appels des deux côtés pour mettre fin à ce conflit n’auront vraisemblablement pas suffi. 

Loin s’en faut. Les choses risquent de se corser davantage après la récente sortie médiatique des députés du Parti de l’Istiqlal, qui veulent tout bonnement supprimer des boulevards et des rues marocains leur connotation française et retrouver leur esprit national.

Ainsi, le parti de l’Istiqlal exige la suppression des noms français que portent plusieurs rues et boulevards du royaume et leur remplacement par des noms de figures marocaines de la Résistance, de la culture, de la politique et des arts. L’Istiqlal propose, en effet, « de changer les noms de boulevards et de rues, en effaçant l’empreinte française gravée dans les artères de la capitale économique du pays » et de les rebaptiser par la suite en puisant dans l’histoire marocaine, afin de « consolider les valeurs du patriotisme, préserver la mémoire nationale, rendre hommage à des symboles marocains et rappeler des évènements historiques ».

Dans sa lettre adressée au ministre marocain de l’Intérieur, le parlementaire marocain Hassan Barkani n’a pas manqué de souligner dans ce contexte que la place publique y compris les rues et les ruelles constituent « un champ de concurrence entre les puissances coloniales qui vise à implanter ses symboles et laisser ses effets sur les composantes de ce champ, que ce soit pendant la période coloniale ou après l’indépendance ». Pour lui, ces noms français renvoient à l’époque de la colonisation et à la culture française. Se voulant plus convaincants, les députés de l’Istiqlal ont rappelé que les noms de la ville de Casablanca, capitale économique, avaient été modifiés par le passé par Hubert Lyautey, premier résident général de France au Maroc dans les années 1920.

Retour en haut
Share via
Copy link