La Coupe du monde 2026 aura lieu dans trois pays différents, en l'occurrence le Canada, les États-Unis et le Mexique, mais celle de 2030 n'est pas encore attribuée par la Fédération internationale de football (FIFA). Et avec la participation de 48 sélections aux phases finales, l'idée d'une Coupe du monde à trois pays organisateurs va devenir comme une nécessité.

C'est ainsi que l'idée de postuler est sérieusement envisagée par la Grèce, l'Égypte et l'Arabie saoudite, ainsi que par l'Espagne, le Portugal et l'Ukraine. L'association de ce dernier pays est symbolique, et ce, suite au conflit russo-ukrainien. Il faut dire cependant que les deux pays ibériques pourraient changer d'avis à l'égard de l'Ukraine, suite à des accusations de corruption ayant ciblé le président de la Fédération ukrainienne Andriy Pavelko.

Mais cette association quelque peu insolite, en raison de l'éloignement géographique de ce pays de l'Europe de l'Est par rapport aux deux pays du sud-ouest européen, est en passe de s'effacer en faveur d'une autre association géographiquement plus fiable, mais pouvant poser problème en termes de confédérations. Décidément, la Coupe du monde 2030 promet d'être inédite à plus d'un titre.

L'Espagne et le Portugal pensent écarter l'Ukraine et s'associer avec le Maroc

Il s'agit, en fait, d'une association des deux pays ibériques avec le Maroc, un pays africain, certes, mais distant de l'Espagne de 15 kilomètres. Un pays qui a déjà déposé sa candidature pour accueillir la phase finale d'une Coupe du monde, mais en vain. Ce n'est pas encore « cuit » pour l'Ukraine, mais les Espagnols et les Portugais ne veulent pas être pénalisés par l'histoire de Pavelko et cherchent à préparer un plan B au cas où.

C'est visiblement dans ce sens que des contacts ont été établis avec les responsables du football marocain. Ces contacts ont même été confirmés par la Fédération espagnole de football (RFEF). « L'Espagne et le Portugal ont entamé des pourparlers avec le Maroc pour évaluer son éventuelle incorporation à la candidature ibérique », a fait savoir la RFEF, avant que le président de la Fédération marocaine Fouzi Lekjaa affirme qu'il veut que « les continents africain et européen partagent cette organisation, pour que le monde voie que la relation entre l'Afrique et l'Europe ne se résume pas à la prévention de l'immigration clandestine ».