À la veille du début du mois de ramadan en Algérie les prix des produits de première nécessité connaissent une flambée sans précédent. D'autres produits ne sont pas très disponibles. C'est dans ce contexte que les Algériens s'apprêtent à passer le mois de ramadan. Un mois qui se présente difficile au vu de l'inflation qui touche le pays.
En effet, le marché algérien est en proie à des perturbations récurrentes. Il connait des pénuries de certains produits de large consommation. Des pénuries qui reviennent régulièrement malgré les dispositions prises par les pouvoirs publics. Depuis quelques jours, l’huile de table, la semoule et le lait en sachet manquent sur le marché. D'un autre côté, certains produits ont connu une hausse des prix significative. Les ménages à faibles ou même à moyens revenus peinent à remplir leurs couffins et il leur faut une véritable gymnastique pour pouvoir joindre les deux bouts. Les prix des diverses denrées alimentaires ont flambé. En Algérie les légumes, verts et secs, les fruits et les viandes, rouges et blanches, sont devenus inaccessibles. Les prix des produits de l’industrie agroalimentaire nationale, tels que le yaourt, les fromages, les biscuits et gaufrettes, le beurre et la margarine ont également vu leur prix exploser.
Devant cette situation, les pouvoirs publics ne trouvent pas de solution. Les décisions prises contre la spéculation n'ont pour l'instant pas donné de résultats. Le marché a flambé au point qu'une réunion du Conseil des ministres lui a été consacrée. Lors de cette réunion, Abdelmadjid Tebboune a instruit ses ministres afin d’assurer davantage de régulation et d’organisation en matière d’approvisionnement des citoyens en produits de large consommation durant le mois de ramadan afin d’éviter tout « problème de perturbation et de spéculation illicite ». Le chef de l'État avait notamment insisté sur « l’impératif d’éviter toute forme d’austérité pour ce qui est de l’approvisionnement des citoyens en produits de large consommation, tout en œuvrant progressivement à l’adoption d’un mode de consommation sain pour le citoyen algérien ».
Le mois de ramadan arrive donc dans un contexte où l'inflation en Algérie est très élevée. Selon les données actualisées publiées par l’Office national des statistiques (ONS), les courbes des prix des biens alimentaires et industriels ne cessent de connaitre des variations haussières depuis plusieurs mois. Des hausses qui usent les portefeuilles des Algériens.