Le dégel des relations entre l’Algérie et la France se poursuit. Après un échange téléphonique entre les chefs d'État des deux pays, qui a amorcé un retour à la normale, c’est l’ambassadeur de l’Algérie en France qui a repris ses fonctions, hier, le 29 mars 2023.
Ainsi, comme c’était plutôt prévu, Saïd Moussi, l’ambassadeur de l’Algérie en France, regagne ses bureaux à Paris. Après une absence de 50 jours, suite à ce qui est appelé communément « l’affaire Amira Bouraoui », le retour du diplomate marque une nouvelle étape du dégel. Il est attendu que ce retour fasse que les deux pays renouent les contacts à tous les niveaux après une rupture de près de deux mois.
Rappelons que les premiers signes du dégel sont apparus durant l’interview que Tebboune a accordée à la chaine Al Jazeera, au cours de laquelle il a abordé les relations avec nombre de pays, dont la France. Avec cette dernière, les relations de l’Algérie sont « fluctuantes », a-t-il dit. Nul besoin d’être politologue pour comprendre que le qualificatif employé par Abdelmadjid Tebboune est en lui-même une invitation à la réconciliation. Dans la soirée, la même chaine a d'ailleurs laissé entendre que l’ambassadeur algérien en France allait reprendre incessamment ses fonctions. Puis, il y a eu l’appel téléphonique entre les deux chefs d'État qui a, à l’évidence, tout remis sur les rails.
La visite de Tebboune sauvée in extremis
Aussi, si aucun incident n’a été enregistré jusque-là – entre l’Algérie et la France, c’est tout de même possible –, la visite de Tebboune devient d’actualité. En effet, les deux parties vont devoir reprendre contact pour la préparation de ladite visite qui aura lieu principalement le 2 et le 3 du mois de mai. À noter que les deux dates ne sont pas officielles, et il y a de fortes probabilités à ce qu’elles soient décalées. En effet, préparer une visite d’État en un temps aussi court – il reste un peu plus d’un mois – n’est pas une tâche facile.
En attendant, la coopération entre les deux pays est appelée à reprendre. Les autorités françaises, selon les derniers échos, attendent que le gouvernement algérien délivre à nouveau les laissez-passer consulaires, suspendus suite à la crise.