L'économie mondiale est marquée par une inflation sans précédent et une croissance qui recule. Cette conjoncture sanctionne de nombreux pays alors que d'autres tirent leurs épingles du jeu. Le malheur des uns fait le bonheur des autres. En effet, cette inflation est surtout tirée par la flambée des prix des hydrocarbures, notamment le gaz touché par la guerre en Ukraine.
La demande de gaz va augmenter, selon un rapport du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF). Une nouvelle aubaine pour l'Algérie, qui est un des plus importants exportateurs de gaz dans le monde. Cette hausse de la demande, conjuguée avec les limites de l'offre, va encore tirer les prix du gaz vers le haut. Ce qui est encore plus bénéfique pour l'Algérie, qui envisage d'ailleurs d'augmenter sa production de gaz.
Ainsi, le rapport du GECF souligne que la consommation mondiale de gaz devrait reprendre sa croissance en 2023, après le recul enregistré en 2022. « Après un rebond record en 2021, la consommation mondiale de gaz a diminué en 2022, mais devrait reprendre sa croissance en 2023, et atteindre un niveau record, le secteur de la production d'électricité restant le plus gros consommateur de gaz. Les États-Unis, la Chine et certains pays émergents d'Asie-Pacifique devraient stimuler la croissance de la consommation mondiale de gaz en 2023 », peut-on lire dans ce rapport, qui indique qu'en 2023, les importations mondiales de GNL devraient augmenter de 4 % à 4,5 %.
Économie L'euro frôle son record de septembre sur le marché noir des devises
Concernant les prix volatils ces derniers temps, le rapport souligne que « les prix spot du gaz et du GNL en Europe et en Asie ont atteint des niveaux records en 2022, avec une volatilité importante tout au long de l’année. Cela était principalement dû à un marché du GNL tendu, la demande européenne de GNL ayant bondi pour remplacer la baisse des importations de gaz par pipeline ». Quant aux investissements dans le secteur, le Forum des pays exportateurs de gaz révèle que « les investissements dans le pétrole et le gaz ont augmenté de 7 % en glissement annuel pour atteindre 718 milliards de dollars en 2022, et devraient encore augmenter en 2023, mais les incertitudes imminentes pourraient décourager les investissements ».
Il faut dire que ce secteur, qui a commencé à perdre de son intérêt en raison du réchauffement climatique et la recherche des énergies moins polluantes, renoue avec la croissance en raison des conflits géopolitiques actuels. « L’évolution de l’industrie gazière est une indication des perspectives prometteuses d’expansion de l’industrie mondiale du gaz, car le gaz naturel est appelé à jouer un rôle central dans le développement socio-économique et vers des transitions énergétiques justes et inclusives », affirme donc le rapport du GECF.