Voici le taux de croissance que prévoit la Banque mondiale pour l'Algérie en 2023

Alger

Abdelmadjid Tebboune a affirmé, dans un podcast publié par la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera le 6 avril, que l'année en cours est l'année du décollage de l'économie algérienne. Il a indiqué que la croissance économique pour 2023 va atteindre les 4,3 %. ce constat n'est pas partagé par la Banque mondiale. 

En effet, dans son rapport régional publié le 6 avril et intitulé « Destins bouleversés : effets à long terme de la hausse des prix et de l’insécurité alimentaire dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord », la Banque mondiale prévoit une croissance de 3 % en 2023 et 3,1 % en 2024. En ce qui concerne l'Algérie le taux de croissance sera inférieur aux prévisions précédentes. Selon La Banque mondiale, ce taux devrait descendre à 2 % en 2023, contre 3,1 % en 2022.

Cependant, le rapport de la Banque mondiale souligne que les opportunités pour l'Algérie seront plus importantes en 2023. « Les efforts de l’Europe tendant à diversifier son approvisionnement énergétique pourraient soutenir l’investissement dans le secteur des hydrocarbures en Algérie, ce qui améliorerait les perspectives à moyen terme ». Donc, pour le moyen terme, l'institution financière est plutôt optimiste.

En ce qui concerne le PIB (Produit intérieur brut) réel, le rapport de la Banque mondiale affirme qu'il devrait baisser en Algérie de 3,1 % en 2022 à 2 en 2023 et 2024. Les chiffres de la BM révèlent que la variation du PIB par habitant devrait se situer à 0,4 % en 2023 (contre 1,4 % en 2022) avant de remonter à 0,5 % en 2024. Quant au solde des transactions courantes, un taux qui désigne à titre indicatif la différence entre les recettes courantes en provenance de l’étranger et les paiements courants à destination de l’étranger, il devrait passer de 5,9 % en 2022 à 1,2 % en 2023 pour l'Algérie. D'un autre côté les pays en développement exportateurs de pétrole, dont l’Algérie, devraient également afficher un solde budgétaire déficitaire. En Algérie, il devrait passer de -0,9 % du PIB 2022 à -5,9 % du PIB en 2024. « Ce qui donne à penser que les avantages issus de la hausse des prix du pétrole en 2022 auront été de courte durée », explique la Banque mondiale.

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