En Algérie, 85 % des capitaux sont du secteur privé, affirme Abdelmadjid Tebboune

Abdelmadjid Tebboune

L'économie algérienne n'arrive pas à décoller et reste quasi dépendante des hydrocarbures. Plusieurs secteurs économiques vivent une crise aiguë, affirment de nombreux spécialistes. Ce constat n'est pas partagé par le chef de l'État Abdelmadjid Tebboune. Il a affirmé dans un podcast publié par la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera, le 6 avril, que l'année en cours est l'année du décollage de l'économie algérienne

Ainsi, contrairement aux prévisions des instituions financières, Abdelmadjid Tebboune a affirmé que la croissance économique pour 2023 va atteindre les 4,3 %, alors que dans son dernier bulletin sur l'Algérie publié au début du mois de février, le FMI avait affirmé, concernant l'Algérie, que « les perspectives pour 2023 sont favorables, mais la croissance devrait ralentir et l’inflation rester élevée à moyen terme. La croissance du PIB hors hydrocarbures devrait se renforcer pour atteindre 3,4 % en 2023 sous l’effet d’une forte augmentation des dépenses budgétaires. Elle devrait ralentir progressivement par la suite pour atteindre 2 % environ à moyen terme ».

Dans cette interview, le chef de l'État algérien a également mis l'index sur la participation du secteur privé dans l'économie nationale. « En Algérie, 85 % des capitaux appartiennent au secteur privé. L'État socialiste et l'État qui dirige l'économie est finie. Les Algériens investissent et investissent en force. Après l'adoption et la publication de la loi sur l'investissement, on a actuellement sur le guichet unique 1300 investisseurs qui attendent les autorisations ».

Abdelmadjid Tebboune a également souligné que les exportations hors hydrocarbures ont dépassé pour la première fois depuis 40 ans les 7 milliards de dollars. Il prévoit que l'investissement du secteur privé dépasse les 30 milliards d'ici 2027. Par ailleurs, sur le plan de la politique extérieure, Abdelmadjid Tebboune a souligné que l'Algérie n'acceptera pas la séparation du nord du mali et de son sud. Il a indiqué sur ce dossier que l'Algérie et la France ne sont pas sur la même longueur d'onde. « J'ai dit au président français que la vision de l'Algérie n'est pas celle de la France concernant le dossier du Mali », a-t-il déclaré.

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