Pourquoi la baisse de production ne cause-t-elle pas une flambée du pétrole ?

Puit de pétrole

Plusieurs pays producteurs de pétrole ont décidé d'une manière volontaire de réduire leurs productions pour soutenir les prix du pétrole qui ont flanché sur les marchés. Cette décision a eu un effet immédiat sur le prix, qui a grignoté quelques dollars et passe au-dessus de la barre de 80 dollars. Cependant, ces prix se sont stabilisés à ce niveau contrairement aux prévisions.

Ce lundi 10 avril, le baril de Brent, référence du pétrole algérien est cédé à 85,05 USD le baril. De son côté, le brut américain West Texas Intermediate est cédé à 80,67 USD le baril. Ces prix s'approchent donc de leurs niveaux d'avant la crise bancaire qui a secoué les marchés, mais restent relativement bas par rapport aux prévisions des experts. Ainsi, soutenus par la perspective d'une réduction de l'offre des producteurs de l'OPEP+ à partir de mai, les prix se sont stabilisés à un niveau appréciable, mais les inquiétudes concernant les perspectives économiques mondiales ont limité les gains.

Cependant, ces prix risquent de connaître une nouvelle baisse. Les investisseurs suivent l'évolution des négociations entre l'Irak et le Kurdistan en vue de relancer les exportations de pétrole du nord du pays, ce qui pourrait entraîner une augmentation de l'offre et réduire l'effet de l'annonce de la réduction de la production faite par plusieurs pays. Il faut également souligner qu'en ce qui concerne la production, le nombre de plates-formes pétrolières américaines a baissé de deux vers 590 la semaine dernière, signe que la production américaine n'augmentera pas à court terme.

Cours du pétrole d'octobre 2022 à avril 2023
Cours du pétrole d'octobre 2022 à avril 2023. Source : Boursorama.

Dans ce marché devenu imprévisible, un autre facteur pourra jouer à la défaveur des prix du pétrole. En effet, Saudi Aramco a annoncé à au moins quatre clients d'Asie du Nord qu'ils recevraient des volumes complets de pétrole brut en mai, selon plusieurs sources au fait du dossier, malgré la réduction supplémentaire de la production annoncée par les grandes compagnies pétrolières au début du mois.

Une chose est sûre : les marchés paroliers sont devenus instables. Plusieurs données restent inconnues et la prévision est difficile. La flambée des prix attendue s'est avérée irréaliste dans un climat économique marqué par la méfiance. Les prix du pétrole ont donc atteint un plafond de verre qu'ils ne pourront pas dépasser avant quelques semaines.

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