Après une longue période de doutes et d'instabilité, les marchés pétroliers semblent retrouver la sérénité. En effet, les cours du pétrole sont en hausse ces derniers jours. Ce mercredi 12 avril, les prix du pétrole confirment leur tendance haussière. Le baril de Brent, référence du pétrole algérien, est cédé à 86,19 USD le baril. De son côté, le brut américain West Texas Intermediate est cédé à 82,09 USD le baril.
La perspective d'une réduction de l'offre des producteurs de l'OPEP+ à partir de mai commence donc à porter ses fruits. L'annonce de plusieurs pays de réduire volontairement leur production ainsi que le repli du dollar américain (le billet vert lâchait un demi-point de pourcentage face à l'euro et 0,38 %) donne une bouffée d'oxygène aux marchés pétroliers et tirent les prix vers le haut.
Cette hausse des prix a lieu alors que les marchés sont dans l'attente des chiffres de l'inflation américaine, qui devront être publiés ce mercredi 12 avril. Des chiffres qui, selon les spécialistes, devraient conforter les prix du pétrole. Sur le plan de l'offre, il faut souligner que le nombre de plateformes pétrolières américaines a baissé de deux vers 590 la semaine dernière, signe que la production américaine n'augmentera pas à court terme.
La capacité des États-Unis à augmenter leur production est donc limitée. D'un autre côté, les États-Unis abaissent fortement leurs perspectives d’augmentation de la production de pétrole de schiste en 2023, suite au passage du pétrole conventionnel au pétrole non conventionnel. « Le pétrole de schiste est un pétrole particulier, car quand on creuse un puits, la production baisse de 70 % au bout de 18 mois donc on doit sans arrêt faire de nouveaux puits », expliquait le directeur des gestions de matières premières chez OFI Invest AM.
Cependant, il faut souligner que plusieurs facteurs qui impactent les prix du pétrole sont encore inconnus. Il faut ajouter à cela les perspectives moroses de l'économie mondiale, qui peuvent impacter la demande de l'or noir et faire baisser son prix. Les marchés pétroliers se portent donc mieux à présent, mais pour l'avenir rien n'est sur.