Les perspectives ne sont guère réjouissantes et les institutions financières s'accordent à dire que cette économie va continuer à subir une crise profonde. De nombreux pays seront impactés alors que d'autres pourront résister au recul de la croissance. Les pays en voie de développement, dont l'Algérie devront payer les frais de cette crise.
En effet, la nouvelle mise à jour du rapport sur le commerce et le développement, publié par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) alerte sur les risques d’une « décennie perdue pour les pays en développement ». Ces risques sont essentiellement dus à d’importants niveaux de surendettement. Le rapport indique que « la croissance annuelle dans de nombreuses parties du monde sera inférieure aux performances enregistrées avant la pandémie. Elle sera même bien en deçà de la décennie de forte croissance qui a précédé la crise financière mondiale ». Ce rapport de la Cnuced, qui prévoit une croissance mondiale en 2023 de 2,1 %, contre les 2,2 % prévus en septembre 2022.
Dans ce rapport, la Cnuced affirme que les pays en développement seront nombreux à être confrontés à « une crise de développement de plus en plus grave ». En effet, l'endettement monte en flèche dans ces pays et atteint des niveaux alarmants. Cet endettement réduit les investissements productifs dans les secteurs public et privé. D'autres, part les hausses des taux d’intérêt coûteront aux pays en développement plus de 800 milliards de dollars au cours des prochaines années, affirme la Cnused.
L'Algérie sera-t-elle touchée par la hausse des taux d'intérêt ?
L'Algérie est l'un des rares pays à ne pas avoir de dettes extérieures. Le pays ne sera donc pas touché par la hausse des taux d'intérêt, car il ne paie pas de services de la dette. Cependant, le pays sera impacté par la chute de la croissance et la hausse de l'inflation mondiale. Selon la Cnused, le taux d’inflation alimentaire demeure élevé. « L’impact combiné de la hausse des taux d’intérêt et des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, dans le contexte d’une baisse du soutien budgétaire, devrait encore affaiblir les dépenses des ménages, notamment en matière de logement », indique donc la Cnuced qui appelle les puissances mondiale à agir en adoptant un programme audacieux pour soutenir les pays en développement.