Les marchés pétroliers ont repris avec leur instabilité. Les prix du pétrole, qui ont connu une hausse conséquente à la suite de la décision de nombreux pays membres de l'OPEP de réduire leur production, ont repris avec leur tendance à la baisse, ce mercredi 19 avril. Ces prix ont carrément dévissé.
Le baril de Brent, référence du pétrole algérien, a connu une nette baisse. Il est cédé à 83,08 USD le baril. De son côté, le brut américain West Texas Intermediate a connu une baisse plus importante et est cédé à 79,31 USD le baril.
Ainsi, alors que les experts s'attendaient à une flambée des prix du pétrole en raison du recul de l'offre, c'est le contraire qui s'est produit. Les prix ont baissé dans un climat d'affaires marqué par une grande méfiance. La Chine ne rassure plus. L'Allemagne également n'arrive pas à sortir de la crise économique. Ce sont deux exemples qui illustrent la situation compliquée de l'économie mondiale.
Ces prix ont également chuté en raison de l'approche d'une éventuelle hausse des taux d'intérêt par la Réserve fédérale américaine (Fed) dans le but de réduire l'inflation à 2 %. Le renforcement du dollar aura donc de grandes conséquences sur les prix du pétrole. Ce renforcement devrait atténuer les espoirs d'une reprise économique et va tirer les prix du pétrole encore vers le bas.
Il faut dire que le climat des affaires est traversé par plusieurs craintes. Les investisseurs sont attentifs aux messages des responsables de la Fed et aux signes d'une certaine résilience de l'économie américaine. Les USA, pour sauver leur économie, devraient activer le levier des hausses des taux d'intérêt, ce qui plombera l'investissement.
Par ailleurs, l'effet de l'annonce de la réduction de la production de nombreux pays de l'OPEP n'a été que d'une courte durée. En parallèle à cette réduction, le gouvernement fédéral irakien et le gouvernement régional du Kurdistan ont repris leurs exportations, ce qui a augmenté l'offre sur le marché.
