Symbole de violations des droits humains telles que la torture et la détention illégale, le centre de détention de Guantánamo revient au-devant de la scène. Situé sur la base navale américaine de Guantanamo, au sud de Cuba, ce centre a été très controversé par plusieurs ONG de défense des droits humains ainsi que des activistes politiques. Suite aux attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, ce centre a servi pour détenir des dizaines de personnes soupçonnées de terrorisme.
Ces personnes détenues n'ont cependant bénéficié d'aucun droit. Ils ont subi des sévices corporels et psychologiques pendant des mois, selon plusieurs témoignages. Ces détenus sont également restés sans procès, contrairement aux exigences de la loi américaine. Un Algérien de 52 ans qui porte le nom de Saïd Ben Brahim Ben Omrane Bakhouche, fait partie d'une quarantaine de détenus « oubliés » dans ce centre.
Cet Algérien a été arrêté en 2002. Il a été accusé d'avoir entraîné des terroristes d'Al-Qaïda. Resté dans ce centre sans bénéficier d'un procès, l'Algérien vient d'être relâché le 22 avril. Saïd Ben Brahim Ben Omrane Bakhouche a ensuite été renvoyé en Algérie. Le secrétaire d'État américain à la défense affirme dans un communiqué que le gouvernement algérien avait fourni des « garanties de sécurité » au préalable.
Il faut rappeler que l'Algérien a été arrêté au Pakistan. Suspecté d'avoir entraîné des hommes pour Al-Qaïda et d'être un proche du commandement de l'organisation terroriste, il a été détenu dans le centre américain depuis son arrestation sans bénéficier d'un procès. En 2012, Saïd Ben Brahim Ben Omrane Bakhouche s'est exprimé sur sa situation. Désespéré, il avait affirmé qu'il était prêt à plaider coupable de n'importe quel chef d'accusation justice pour qu'il soit présenté devant la justice.
Saïd Ben Brahim Ben Omrane Bakhouche est donc le dernier Algérien détenu dans ce centre. Il faisait partie d’une liste de 26 Algériens qui ont été incarcérés depuis novembre 2001.