Le pétrole enregistre de grosses pertes

Baril de pétrole - OPEP - Prix - Hydrocarbures - Algérie

L'instabilité est le mot qui définit le mieux les marchés pétroliers ces derniers jours. Les cours du pétrole sont devenus volatiles, malgré une organisation des producteurs qui n'a jamais été aussi soudée. À l'instar de l'économie mondiale, qui est impactée par plusieurs craintes, les cours du pétrole également font les frais de ces craintes.

En effet, ce jeudi 27 avril, les prix sont revenus à leur niveau de la mi-mars, lorsque la crise bancaire a frappé les marchés du brut. Le baril de Brent, référence du pétrole algérien, a connu une nette baisse. Il est cédé à 78,03 USD le baril. De son côté, le brut américain West Texas Intermediate a connu une baisse plus importante et est cédé à 74,50 USD le baril.

Ainsi, les efforts des pays producteurs, qui espéraient maintenir les prix à un niveau haut, en réduisant la production, se sont évaporés. Cette réduction conséquente décidée volontairement par plusieurs pays membres de l'OPEP n'a effectivement fait que ralentir cette chute inexorable, vu le contexte économique actuel. Ces derniers jours les prix du pétrole n'ont pas suivi le rapport d’inventaire optimiste de l’Energy Information Administration des États-Unis. Il est sous l'influence des fluctuations sauvages des marchés boursiers. Des marchés qui ne cessent de subir le malaise du secteur boursier.

Les prix du pétrole reculent également malgré le recul de 5,1 millions de barils des stocks de brut aux États-Unis. Rebekah Babin, négociatrice principale en énergie chez CIBC Private Wealth affirme que malgré ce recul « cela ne s’est pas réellement reflété dans le mouvement des prix, car le marché veut voir une augmentation de la demande de la Chine et parie toujours sur un ralentissement significatif de l’économie américaine au second semestre ».

Les marchés pétroliers sont donc frappés par le recul de la demandeLes indices du marché asiatique du brut ont chuté ces dernières semaines, tandis que les bénéfices du raffinage du pétrole ont chuté, indiquant une faible demande de carburant. À tous ces indicateurs il faut ajouter que le secteur bancaire traverse une période difficile. Les investisseurs sont méfiants et cela se reflète sur les prix du pétrole.

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