Le gouvernement veut affaiblir le marché noir des devises avant de le fermer définitivement

Change d'euro au marché noir en Algérie

Le marché noir des devises continue de s'imposer comme une véritable bourse en Algérie. Il reste omniprésent dans les opérations de change. Depuis plusieurs années, les gouvernements successifs ne cessent de promettre des mesures pour venir à bout de ce marché par lequel passent des sommes colossales. L'ouverture des bureaux de change est l'une des solutions promises, mais qui tarde à être mise en place. 

Ce marché a encore fait débat lors de la présentation du texte de loi monétaire et bancaire, par le ministre des Finances, M. Laaziz Faid, au Sénat. Pendant les débats, le sénateur du FLN Fouad Sebouta a soulevé la problématique de la masse monétaire se trouvant en dehors des départements économiques et financiers officiels. Il a plaidé pour la nécessité de trouver une solution à ce problème. De son côté, le sénateur du RND Mohamed Larbi Slimani a appelé les autorités à « prendre, rapidement, davantage de mesures et de décisions à même de freiner le marché parallèle et d'attirer les fonds thésaurisés en dehors des banques ». Il a plaidé pour « encourager l'ouverture de bureaux de change à travers toutes les wilayas du pays, tout en veillant à leur accorder des marges de bénéfice plus importantes ».

En réponse aux préoccupations et questions des sénateurs, le rapporteur de la commission des finances au Sénat a affirmé que le ministre des Finances a indiqué que le marché noir des devises est un héritage de l'ouverture économique qu'a connu l'Algérie dans les années 90 et les dépassements qui en ont découlé. Le rapporteur a ajouté que le ministre s'est engagé à fermer ces marchés noirs graduellement avec l'ouverture des bureaux de change. Pour le ministre, il faut d'abord affaiblir ce marché avant de s'en débarrasser définitivement dans les prochaines étapes.

Il faut rappeler que le ministre des Finances Laziz Faid avait affirmé, devant les députés de l'APN en avril dernier, que les bureaux de change devront rentrer en service dès que la loi sur la monnaie et le crédit entrera en vigueur. Laziz Faid avait indiqué, lors des débats sur la loi bancaire et monétaire à l'APN, que la Banque d’Algérie s’affaire actuellement à mettre en place les textes réglementaires relatifs à leur création et au fonctionnement de ces bureaux de change.

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