Pétrole : La hausse de la demande au 2e semestre 2023 sauvera les marchés

Prix du Pétrole en Hausse

Les marchés paroliers traversent une mauvaise période. Les prix sont très bas et n'arrivent pas à rebondir.  Ce mercredi 17 mai, le baril de Brent, référence du pétrole algérien, est cédé à 74,86 USD. Le brut américain West Texas Intermediate est également en baisse et est cédé à 70,75 USD le baril. Les prix sont donc dans une tendance baissière, malgré la décision de certains pays membres de l'OPEP de diminuer leurs productions. 

Cependant, cette situation ne va pas s'éterniser. Les perspectives sont plutôt optimistes pour les hydrocarbures dans un avenir proche. Les analystes prévoient une hausse de la demande au deuxième semestre de l'année en cours. Cette hausse de la demande, conjuguée au recul de l'offre, devra tirer les prix du pétrole vers le haut. Ces prévisions sont partagées par l'Agence internationale de l’énergie (AIE).

En effet, cette agence affirme dans son rapport mensuel du mois de mai, publié mardi, prévoir une crise d'approvisionnement dans les semaines à venir. « Le pessimisme actuel du marché contraste fortement avec les équilibres de marché plus serrés que nous anticipons au second semestre, lorsque la demande devrait éclipser l’offre de près de 2 Mb/j », indique donc l'AIE. L'agence ajoute qu'« alors que l’offre mondiale de pétrole devrait encore baisser ce mois-ci, avec l’entrée en vigueur des nouvelles réductions de l’OPEP+, les stocks mondiaux de pétrole pourraient à nouveau être sous pression […] Des semaines de baisse des prix du pétrole, en raison des craintes d’une éventuelle récession, se heurtent aux perspectives d’une offre rare et d’une demande robuste plus tard dans l’année ».

Pétrole : Recul de l'offre et augmentation de la demande

Ainsi, les semaines à venir apporteront de bonnes nouvelles aux pays exportateurs de pétrole. La demande va augmenter, selon l'AIE qui augmente ses prévisions « de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2023 à 2,2 Mb/j ». Une augmentation expliquée par un « rebond économique encore plus fort que prévu en Chine ». « La demande record en Chine, en Inde et au Moyen-Orient en début d’année a plus que compensé la morosité de l’activité industrielle et de la consommation de pétrole dans l’OCDE. Cette dernière ne représente que 15 % de la croissance cette année […] Globalement, la demande mondiale de pétrole devrait atteindre en moyenne 102 Mb/j en 2023, soit 1,3 Mb/j de plus qu’en 2019 », indique le rapport de l'AIE.

Cette augmentation de la demande mettra les marchés sous pression étant donné que l'offre ne va pas suivre. En effet, l'AIE révèle que « les lourdes pertes de la région kurde du nord de l’Irak, à la suite de l’arrêt du pipeline d’exportation Irak-Turquie depuis la fin mars, les perturbations causées par les incendies de forêt au Canada, les protestations des travailleurs au Nigeria et les coupures liées à l’entretien au Brésil ont dominé l’actualité récente ». Ces perturbations impacteront donc les marchés dès le deuxième trimestre 2023.

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