Depuis quelques mois, le ministère algérien des Finances multiplie l'adoption de textes concernant la réforme du système bancaire en Algérie. La modernisation de ce secteur est en effet au cœur du programme du gouvernement. Pour y arriver, une nouvelle loi bancaire et monétaire a été adoptée. Cependant, l'Algérie compte également sur des partenariats avec des groupes financiers expérimentés dans le domaine.
C'est dans ce contexte que le ministre algérien des Finances, Laaziz Fayed, a reçu, le 17 mai, une délégation de l'entreprise financière américaine Citigroup. Cette rencontre a permis au côté algérien de discuter avec la délégation de Citigroup représentée notamment par le directeur général pour la région Europe, Moyen-Orient et Afrique, David Livingstone. Ces discussions ont été axées sur l’état de la coopération entre Citigroup et l’Algérie dans le secteur bancaire.
Les deux parties ont également fait le tour des moyens qui peuvent faire avancer cette coopération. « Les deux parties ont pu discuter des perspectives de développement du secteur bancaire en Algérie, dans un contexte mondial marqué par de multiples incertitudes », indique le communiqué du ministère algérien des Finances. Afin de convaincre le groupe américain, le ministre algérien a passé en revue les réformes engagées par les pouvoirs publics en vue de créer un environnement propice aux investissements et de renforcer la réglementation financière.
Laaziz Fayed a donc souligné que « le nouveau projet de loi sur la monnaie et le crédit s'ajoute à la série de réformes initiées par l’Algérie, visant à renforcer la gouvernance et la transparence du système bancaire et à garantir l’efficacité des opérations financières, de manière à être au diapason des évolutions en vigueur au plan international ». Il a exprimé les attentes des autorités algériennes et leur souhait de voir les banques privées s’impliquer davantage dans la mobilisation de l’épargne et la promotion de l’investissement productif algérien. Du côté américain, Livingstone a salué « les efforts consentis par l'Algérie pour le développement du secteur financier ». Il a également affirmé « l’engagement de son institution pour renforcer la collaboration future avec l'Algérie, à travers des actions mutuellement bénéfiques, favorisant l'innovation financière », indique toujours le même communiqué.