Le scandale d'espionnage avec le logiciel israélien Pegasus continue d'occuper la scène médiatique. En effet, plusieurs mois après son éclatement, la presse apporte encore de nouvelles révélations. La dernière en date vient du journal français Mediapart. Ce site d'investigation, dans son édition du 16 mai, affirme que le téléphone de l'ancienne ministre française des Armées a été espionné.
Ainsi, selon cette source, des traces d’infection par logiciel espion ont été retrouvées sur le téléphone de Florence Parly1. Cet espionnage remonte à une période où elle était ministre des Armées, indique Médiapart. Après Jean-Michel Blanquer, Jacqueline Gourault, Julien Denormandie, Emmanuelle Wargon et Sébastien Lecornu, le nombre de ministres français espionnés est ainsi porté à 6.
Le journal français affirme que les traces de l'infection sur le téléphone de Florence Parly ont été retrouvées dans le cadre de l’information judiciaire confiée au juge d’instruction Serge Tournaire. Il faut souligner que depuis le début de ce scandale, deux enquêtes ont été ouvertes. La justice française a diligenté une enquête judiciaire et une enquête administrative afin de vérifier les infections des téléphones des ministres concernés. Les attaques avec le logiciel Pegasus concernent le gouvernement ainsi que de nombreuses personnalités de la société civile.
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Les révélations de Mediapart font état de 23 victimes, selon l’enquête judiciaire. Deux journalistes du site d’information font partie de ces victimes. Il s'agit d'Edwy Plenel et de Lenaïg Bredoux. Quant au responsable de ces attaques, l'enquête ne l'a pas mentionné. Cependant, le fait que Claude Mangin – la femme d’un militant pour l’indépendance du Sahara occidental – et de journalistes détracteurs du régime marocain soient présents sur la liste des victimes désigne implicitement le Maroc comme responsable.
Ces nouvelles révélations augmentent donc la pression sur le Royaume chérifien qui est au cœur de ce scandale depuis son déclenchement. D'ailleurs, ce scandale fait partie des raisons du froid qui caractérise les relations entre le France et le Maroc.