L'Algérie a exprimé son ambition de rejoindre le groupe des BRICS en déposant une demande officielle, selon une responsable au ministère des Affaires étrangères en novembre 2022. Le chef de l'État Abdelmadjid Tebboune a également affirmé la volonté de l'Algérie d'intégrer ce groupe lors d'une rencontre avec des médias algériens.
Cette demande devait être étudiée lors du sommet de ce groupe économique restreint qui se teint les 2 et 3 juin au Cape Town, en Afrique du Sud. Ainsi, la réponse à l'Algérie pour rejoindre ce groupe composé de cinq pays devait être tranchée . Cependant l'Algérie devra encore attendre. En effet, même si certains échos sont favorables à l'intégration de l'Algérie dans ce groupe, pour l'instant, rien n'a été décidé. Mais pourquoi ?
Pendant ce sommet qui regroupe les ministres des Affaires étrangères du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de l'Afrique du Sud et le vice-ministre chinois des Affaires étrangères pour évoquer l'avenir de ce groupe de pays émergents, il est surtout question de préparer le sommet des chefs d'État qui doit se tenir fin août à Johannesburg. Quant aux demandes déposées officiellement par 13 pays, les membres des BRICS ne se sont pas encore mis d'accord. En effet, même si l'Afrique du Sud qui exerce la présidence tournante veut en profiter pour faire avancer le dossier de l'élargissement des BRICS à de nouveaux membres, les autres pays veulent d'abord fixer certaines règles.
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« Nous devons encore travailler sur ce sujet. Dès que nous aurons un document qui met les choses au clair, nous le présenterons lors du sommet en août. Nous voulons conclure ce travail avant que les chefs d'État ne se retrouvent », révèle Naledi Pandor, la ministre sud-africaine des Relations internationales. Une autre manière d'expliquer que ces pays divergent encore sur la question des possibles nouveaux membres des BRICS, dont fait partie l'Algérie.
En effet, selon les échos de ce sommet, l'Inde évoque l'élargissement avec prudence, mais la Chine ouvre grand les bras à de nouveaux pays. Son vice-ministre des affaires étrangères, Ma Zhaoxu, a affirmé : « Nous nous réjouissons de voir de plus en plus de pays afficher leur volonté de nous rejoindre, nous espérons que davantage de pays encore rejoindront notre grande famille ». Ce qui est sûr, c'est que ces pays ne rejettent pas les nouvelles demandes. Cependant, le groupe des BRICS peine à adopter des critères communs pour les intégrer.