Algérie : L'activité commerciale a reculé au troisième trimestre 2022

vue sur le port d'Alger

L'année 2022 était prolifique pour l'Algérie en matière de recettes, surtout en raison de la hausse des prix des hydrocarbures. Cependant, l'inflation qui frappe de plein fouet le pays a impacté la consommation. Les ménages, durement touchés par le recul du pouvoir d'achat, achètent de moins en moins et font attention à leurs dépenses. Cette situation a à son tour affecté l'activité commerciale dans le pays.

En effet, selon une enquête de l'office national des statistiques1, l’activité commerciale a reculé au troisième trimestre 2022. Cette enquête, sous forme de sondage d’opinion auprès des chefs d’entreprises du secteur du commerce, englobe plusieurs domaines écartés par les enquêtes traditionnelles (la main-d'œuvre, la trésorerie, la demande de produits et la distribution).

L'enquête conclue que selon « l’opinion des commerçants grossistes et détaillants ayant répondu à l’enquête, l’activité commerciale a reculé au troisième trimestre 2022, notamment selon ceux de la matière première et demi-produits ainsi que des machines et matériels d’équipements ». Ce recul est expliqué, selon cette enquête, par « la lenteur dans les délais d’approvisionnement, l’indisponibilité de produits ainsi que les formalités d’acquisition des marchandises trop longues ».

Donc, en 2022, l'Algérie a connu des pénuries dans plusieurs domaines, notamment « ceux de la matière première et des demi-produits ainsi que ceux de la droguerie, quincaillerie, appareils électroménagers et parfumerie (DQAEMP) ». Il faut noter que les commerçants qui ont participé à cette enquête s'approvisionnent auprès du secteur public et privé à la fois.

L'enquête n'explique pas la rareté des produits. Cependant, il faut rappeler qu'en 2022, plusieurs décisions gouvernementales ont impacté l'offre des produits, notamment la réduction de l'importation et l'interdiction d'importer certains produits. Ces interdictions ont été levées depuis, mais l'arrivée de la marchandise prend souvent beaucoup de temps.

L'enquête de l'ONS explique en détail que « près de 24 % de grossistes et plus de 40 % des détaillants ayant répondu à l’enquête jugent les prix d’acquisition des produits plus élevés comparativement à ceux du trimestre précédent, dont ceux de la matière première et des demi-produits, de la (DQAEMP), ainsi que ceux des machines et matériels d’équipements ».

Il faut dire que ce genre d'enquête est plutôt rare en Algérie, alors que les statistiques sont importantes pour comprendre le fonctionnement du marché. Ce déficit reste un obstacle pour l'économie national selon plusieurs experts.


  1. [PDF] Enquête sur la situation et les perspectives dans le commerce, Troisième trimestre 2022, ONS 

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