L'armée israélienne participe pour la 1er fois d'une façon active aux exercices African Lion 2023 au Maroc

Exercices militaires African Lion

Les exercices militaires African Lion 2023 sont organisés au Maroc par les États-Unis d'Amérique avec la participation de 18 pays. Ces exercices ont lieu chaque année depuis 2007. Cependant, le Maroc accueille cette année une armée qui représentait un ennemi il n'y a pas si longtemps.

En effet, le Tsahal, l'Armée israélienne, participe pour la première fois à ces exercices. La délégation israélienne est composée de 12 combattants et commandants de l'unité Golani. Ces exercices militaires qui risquent d'exacerber les tensions entre le Maroc et l'Algérie ont débuté le 5 juin.

Cette 19e édition de l’exercice African Lion aura lieu jusqu'au 16 juin à Agadir. Le thème de l’exercice et les différentes activités au programme de cette édition concernent  notamment l’exercice de planification opérationnelle pour les cadres des états-majors de la « Task Force ». Il s'agit d'exercices tactiques terrestres, maritimes, aériens et combinés, de jour et de nuit.

Israël participe à African Lion 2023, avec des exercices militaires au Sahara occidental

La participation active de l'armée israélienne dans une conjoncture de conflit en Palestine qui s'exacerbe pose certaines problématiques. En effet, sur le plan diplomatique, le Maroc dénonce la politique israélienne dans les territoires palestiniens, notamment quand il s'agit des atteintes à la sacralité de la mosquée al-Aqsa.

D'un autre côté, le Royaume chérifien accentue la coopération avec Israël et accueille cette même armée qui fait des exactions sur les territoires occupés. Ce qui est considéré par les observateurs comme une aberration.

African Lion 2023 connaît également une autre particularité : les exercices auront lieu en partie sur les territoires occupés du Sahara occidental dans la ville de Mahbes. Une autre atteinte à la légalité internationale étant donné que le dossier du Sahara occidental est toujours entre les mains de l'ONU. L'inclusion de cette ville sahraouie dans ces exercices pourrait être une stratégie du Maroc pour mettre la communauté internationale devant le fait accompli. Ce qui risque d'exacerber encore les tensions avec l'Algérie qui défend le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination.

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