Les prix du pétrole sont en chute libre. Les marchés pétroliers sont extrêmement précautionneux face à une conjoncture économique mondiale difficile, marquée par une croissance en recul constant. Ainsi, le pétrole se retrouve pris en otage par cette conjoncture et les sombres prévisions des institutions financières mondiales.
Ce lundi 12 juin, les cours du pétrole ont encore dévissé. Ils ont connu un recul considérable après une relative remontée la semaine dernière. Le baril de Brent, référence du pétrole algérien, est cédé à 73,33 USD. Il a perdu plus de 2 dollars en deux jours. De son côté, le brut américain West Texas Intermediate est cédé à 68,58 USD le baril, en dessous de la barre symbolique des 70 dollars.
Le pétrole est donc dans une mauvaise phase. Il subit le recul de la croissance mondiale et également les craintes qui caractérisent ce marché ces dernières semaines. Les investisseurs sont dans le doute. Ils craignent notamment la hausse des taux directeurs aux États-Unis pour juguler l'inflation. L'analyste chez ActivTrades Ricardo Evangelista affirme que « les investisseurs se [préparent] à la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale ce mercredi [14 juin] ».

Le prix du baril de pétrole pourrait encore baisser
En effet, c'est une semaine déterminante pour les prix du pétrole. La Réserve fédérale américaine (Fed) se réunit les 13 et 14 juin pour décider d'une éventuelle nouvelle hausse de taux d'intérêt. Cependant, l'option de la hausse des taux ne serait pas envisageable, selon plusieurs experts. Ces derniers s'attendent à ce que la banque centrale américaine maintienne ses taux d'intérêt. Toutefois, ces analystes donnent beaucoup d'importance à la déclaration de la Fed qui même si elle ne relève pas les taux d'intérêt pourra annoncer son optimisme ou pessimiste par rapport à cette conjoncture. Ainsi, « si la Fed laisse entrevoir de nouvelles hausses de taux plus tard dans l'année, comme beaucoup le prévoient, le prix du baril pourrait encore baisser », affirme Ricardo Evangelista.