Après Air Algérie, la Royal Air Maroc veut de nouveaux avions

Avion de la RAM (Royal Air Maroc)

La compagnie Royal Air Maroc va bientôt lancer un appel d'offres en vue d'acquérir de nouveaux avions, moyens et long-courriers. Selon le site spécialisé Ch-Aviation, les dirigeants de la compagnie, notamment son PDG Abdelhamid Addou, comptent sur l'État pour financer le renouveau et la modernisation de la flotte.

En effet, la RAM possède 50 appareils, dont 42 Boeings, 6 ATR 72 et 4 Embraer, mais pour le patron de la compagnie, qui s'exprimait récemment dans une conférence internationale à Marrakech, ce n'est plus assez pour permettre à sa compagnie d'étendre son réseau de vols, notamment parce qu'il s'attend à une augmentation des arrivées des touristes à l'occasion de la saison estivale de cette année.

La Royal Air Maroc demande à l'État de financer le renouveau de sa flotte

« Une flotte plus importante est essentielle pour devenir une compagnie aérienne plus mondiale et tirer parti du statut du Maroc en tant que grand attrait pour les touristes », a fait savoir le PDG de la RAM qui se fixe comme objectif de palier à la faiblesse des compagnies africaines, mais Abdelhamid Addou n'a pas détaillé le contenu du futur appel d'offres qu'il s'apprête à lancer.

Le patron de la Royal Air Maroc ne dit pas combien d'avions sa compagnie compte acquérir ni le gabarit des appareils à acquérir. Il n'a pas dit si le constructeur aéronautique américain Boeing va continuer à être privilégié par rapport à l'européen Airbus. Addou se contente d'affirmer sa volonté de transformer sa base de l'aéroport de Casablanca en un hub de transit de premier plan pour l'Afrique subsaharienne.

Par ces actions, la RAM est-elle en train de répondre aux dernières actions de la compagnie aérienne nationale algérienne ? Surtout que les deux compagnies visent particulièrement le marché africain, comme l'ont déclaré leurs dirigeants respectifs. En effet, la compagnie aérienne algérienne a lancé, il y a plusieurs mois, de nombreuses nouvelles lignes, bien qu'à une fréquence très faible, entre Alger et des capitales africaines, à l'instar de Dakar (Sénégal), Nouakchott (Mauritanie), Niamey (Niger), Abidjan (Côte d'Ivoire), Bamako (Mali) et Ouagadougou (Burkina Faso).

Le Maroc et la RAM veulent faire comme l'Algérie et Air Algérie

En fait, l'Algérie a carrément lancé une grosse opération de redéploiement stratégique en Afrique. Si l'on regarde bien la démarche de la compagnie aérienne algérienne, l'on constate facilement qu'elle est sur 4 actions différentes qui se rejoignent en matière de stratégie. Pour Air Algérie, la conquête de l'Afrique passe par l'investissement de lignes de transit à destination ou en provenance des pays africains, asiatiques et américains.

Et c'est ce qui explique le lancement de nouvelles lignes aériennes, en attendant les prochaines lignes vers Addis Abeba (Éthiopie), Brazzaville (Congo) et Pretoria (Afrique du Sud). C'est ce qui explique aussi l'appel d'offres lancé par la compagnie algérienne en vue de l'acquisition de 15 nouveaux appareils afin de renforcer sa flotte de plus en plus vieillissante. L'opération a bien avancé, selon les dernières déclarations des dirigeants d'Air Algérie qui comptent également faire de l'aéroport international d'Alger un hub de transit pour les pays africains.

C'est peut-être pour cela que le PDG de la compagnie marocaine a interpellé l'administration de Mohammed VI pour financer le renouveau de sa flotte et d'aider au développement de la compagnie, surtout que de l'autre côté de la frontière, le développement d'Air Algérie est carrément pris en charge par les autorités. Le Maroc et la RAM auront-ils les ressources nécessaires pour tenir le coup devant la marche entamée par l'Algérie et sa compagnie aérienne vers le marché africain ?

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