Algérie : avant-projet de loi de finances rectificative pour l'année 2023

Un marché de fruits et de légumes

Depuis plusieurs années, l'Algérie adopte des projets de lois de finances complémentaires pour combler les manques qui apparaissent dans les lois de finances qui sont votées. Pour 2023, les choses ont changé. À en croire le communiqué qui a sanctionné la réunion hebdomadaire du gouvernement, l'Algérie va adopter un avant-projet loi de finances « rectificative ».

En effet, selon le communiqué du gouvernement rendu public le 13 juillet, les nouvelles dépenses prévues cette année devront être intégrées dans cet avant-projet loi de finances « rectificative ». Ainsi, le gouvernement apportera des rectificatifs aux dépenses déjà engagées dans le cadre de la Loi de finances 2023 pour prendre en charge certaines questions liées aux préoccupations des citoyens. Dans cet avant-projet de loi rectificative, le gouvernement devra débloquer les montants nécessaires pour les projets d’ordre public.

Cependant, le communiqué du gouvernement n'apporte pas de précisions sur ces nouvelles dépenses. Il annonce toutefois l’introduction « d’actions et dispositions rectificatives en vue de prendre en charge des dépenses courantes supplémentaires liées notamment à certaines mesures prises par les pouvoirs publics ». Dans cet avant-projet de loi de finances rectificative, la priorité est donc donnée à « la préservation et le soutien du pouvoir d’achat des ménages, le renforcement de la sécurité alimentaire et la consolidation du programme d’investissement public au profit de certaines wilayas pour assurer une croissance inclusive et durable », affirme le gouvernement.

Les prémices de la Loi de finances 2024

Il faut rappeler qu'à la fin du mois de mai passé, le ministère des Finances avait publié  une note sur son site internet contenant ses orientations pour l’élaboration du texte de la prochaine Loi de finances. Le gouvernement compte dans cette nouvelle loi maîtriser les dépenses et installer une rigueur dans le recouvrement de la fiscalité.

La Loi de finances 2024 tiendra compte des ressources du pays. Les attentes socio-économiques, « sans cesse grandissantes », ne seront satisfaites que dans la limite des ressources disponibles, indique la note du ministère. L'année 2024 sera donc placée sous l'égide de la rigueur pour ne pas dire l'austérité. Cependant, les subventions et les hausses des salaires et des pensions décidées par le chef de l'État ne seront pas remises en cause.

Par ailleurs, en ce qui concerne l'emploi, il devrait être restreint en 2024 dans la fonction publique. La création de nouveaux postes ne se fera que dans des situations exceptionnelles, selon la note du ministère des Finances. Dans ce chapitre, seulement 1 poste sur 5 de ceux qui seront vacants sera remplacé. Pour les impôts également, la Loi de finances 2024 devra stipuler qu’aucune mesure d’exemption ou de réduction des taux ou de la base imposable ne pourra être proposée.

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