La France veut de l'Afrique au Conseil de sécurité de l'ONU

Salle du Conseil de Sécurité de l'ONU

L'Afrique se retrouve au centre d'enjeux politiques et géostratégiques. Le continent est même très convoité. Certaines puissances s'y installent et d'autres perdent pied. C'est le cas de la France qui est de plus en plus décriée en Afrique. Paris a perdu de son influence dans beaucoup de pays africains. Cependant, elle ne baisse pas les bras.

La France veut reprendre son influence dans un continent riche en matière première, mais toujours sous-développé. C'est dans ce contexte que la ministre française des Affaires étrangères a plaidé la cause du continent africain dans son discours lors de la 29e Conférence des ambassadrices et des ambassadeurs.

Catherine Colonna indique que « dans un continent en pleine émergence, nous avons des atouts à faire valoir : le savoir-faire de nos entreprises, l’excellence de nos universités, la créativité de notre vie culturelle, le dynamisme de notre jeunesse et de nos diasporas. Les pays africains sont aussi des partenaires incontournables pour relever les nombreux défis communs ».

Après ce préambule, la ministre ajoute que « c’est aussi pour cela que nous défendons l’intégration de l’UA au G20, et une plus grande place pour l’Afrique au Conseil de sécurité des Nations unies ». Elle emboîte ainsi la pas aux pays des BRICS et veut leur couper l'herbe sous les pieds. Cette revendication est portée par plusieurs puissances, en plus des pays africains qui veulent intégrer le Conseil de sécurité de l'ONU.

La ministre a également tenu a souligner la contribution de la France pour les causes humanitaires. « J’en arrive au troisième principe de notre action : l’affirmation de la France sur la scène internationale passe plus que jamais par son statut de puissance de solidarité », a déclaré la ministre, qui a ajouté qu'« avec une aide publique au développement passée de 10 à 15 milliards d’euros par an, le chemin parcouru depuis 2017 est considérable. La France est devenue cette année le 4e bailleur mondial, devant le Royaume-Uni ».

Par ces actions humanitaires, Catherine Colonna explique que « les effets sont très concrets […] Notre pays, qui était devenu un acteur marginal il y a 6 ans, est aujourd’hui de retour dans le groupe des dix principaux contributeurs mondiaux. Nous annoncerons cet automne, lors de la conférence nationale humanitaire, une trajectoire consolidée, avec l’objectif d’un milliard d’euros engagés d’ici à 2025 ».

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