Après une remontée relative des prix du pétrole cette dernière semaine, ils ont connu une flambée ces deux derniers jours. En effet, les marchés pétroliers s'affolent. Les craintes sur le recul de l'offre dans une conjoncture économique mondiale difficile a fait exploser les cours du pétrole.
Ce samedi 2 septembre, les prix du pétrole ont poursuivi leur ascension pour la deuxième journée consécutive. Ils ont atteint leur plus haut niveau depuis 7 mois. Le baril de Brent est cédé à 88.99 USD et le brut américain West Texas Intermediate à 86.05 USD. Ce sont des niveaux très hauts qui se rapprochent des prix élevés de l'année 2022 à la suite de l'invasion de l'Ukraine.
Les prix du pétrole sont ainsi impactés par plusieurs facteurs. Il s'agit notamment de la réduction de la production de l'Arabie Saoudite et de la Russie. "Il semble que l'Arabie saoudite va vouloir continuer à faire monter les prix. Ils se sont engagés dans ces réductions de production qui n'ont pas tellement marché jusqu'ici, ils vont donc être tenté de les poursuivre", explique Matt Smith de Kpler. Des coupes de production qui vont continuer à impacter le marché pétrolier, selon le même analyste qui déclare : "Nous continuons à miser sur ces coupes de production de l'Arabie saoudite jusqu'à la fin de l'année", avant d'ajouter : "Nous croyons que cela va arriver car ils veulent soutenir les cours".
Le prix du pétrole est au plus haut depuis le début de l'année alors que des grands basculements géopolitiques sont passés sous le radar :
- fin du pacte de Quincy de 1945
- fin de l'hégémonie $ pour payer le pétrole
- les BRICS contrôlent 80% du pétrole https://t.co/rLfCbwbMlD pic.twitter.com/zoLxc6rMfr— Nicolas Meilhan (@NicolasMeilhan) September 1, 2023
Prix du pétrole : Flambée après la réduction de la production saoudienne et russe
Cet avis est partagé par Barbara Lambrecht, analyste de Commerzbank. qui affirme que "la plupart des acteurs du marché et des analystes supposent également que les réductions seront prolongées". L'offre va de plus en plus se raréfier donc alors que la demande est grandissante. Le vice-Premier ministre russe Novak confirme ce constat et assure que la Russie et les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (OPEP+) sont tombés d'accord sur de nouvelles réductions de production.
Il faut dire que les marchés ont également été impactés par la publication des chiffres du chômage aux Etats-Unis d'Amérique qui présagent la fin de la hausse des taux d'intérêt dans ce pays. Par ailleurs, le coup d'Etat au Gabon fait planer le doute sur la production pétrolière dans ce pays et le recul de l'offre sur les marchés internationaux. Ces deux paramètres ont aussi contribué dans la flambée des prix du pétrole.
