Prix du pétrole : Goldman Sachs revoit ses prévisions à la hausse

Goldman Sachs

Après plusieurs jours de hausse, les prix du pétrole ont connu un coup d'arrêt le jeudi 21 septembre. Le baril du Brent, référence du pétrole algérien est cédé à 92,61 dollars. Il a perdu 3 dollars en une journée en raison du ton offensif de la Réserve fédérale des États-Unis, qui n'a pas encore atteint le pic de son cycle de hausse de taux d'intérêt.

Les prix ont reculé en raison d'« un sentiment d'aversion pour le risque » sur les marchés après la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale des États-Unis (Fed) », explique à l'AFP Giovanni Staunovo, analyste chez UBS. La Fed a effectivement maintenu ses taux à leur niveau actuel, une fourchette de 5,25 % à 5,50%, mais prévoit une hausse supplémentaire d'ici fin 2023. Le blocage des taux est sensé être une bonne nouvelle pour les marchés qui sont tout de même « surpris par son côté offensif en indiquant qu'elle pourrait encore augmenter les taux d'intérêt cette année ».  À la suite de cette déclaration, l'aversion pour le risque des investisseurs a pesé. Cette aversion a profité aux valeurs refuges comme le dollar, et pèse sur les actifs à risque comme le pétrole, plus volatil.

Cependant, ce coup de frein des cours du pétrole ne serait que conjoncturel. La Goldman Sachs a relevé le 20 septembre ses prévisions des prix du brut sur douze mois. Cette banque prévoit que les prix devraient se hisser à 100 dollars au lieu de 93 dollars attendus précédemment. Goldman Sachs soutient le relèvement de ses prévisions par une réduction plus importante des stocks jumelée à l’extension des réductions de l’OPEP+ ainsi qu'en raison de la forte croissance de la demande. « Nous avons relevé nos prévisions à 12 mois pour le Brent de 93 à 100 dollars, car nous nous attendons maintenant à des réductions de stocks légèrement plus importantes », indiquent dans une note les analystes de Goldman Sachs.

Il faut dire que les analystes s'attendent à ce que les prix du pétrole repartent à la hausse en raison de la publication de l’état des stocks hebdomadaires commerciaux américains par l’Agence américaine d’information sur l’énergie EIA. Ainsi, d'après les premières estimations données par la fédération des professionnelles du secteur, l’American petroleum institue (API), les stocks de brut ont fondu d’environ 5,25 millions de barils la semaine dernière, et ceux de l’essence se sont renforcés de 732'000 barils. Des analyses, compilées par Bloomberg, s’attendent par contre à une baisse de 1,7 million de barils des réserves commerciales, et à une hausse de 1,1 million de barils d’essence.

Retour en haut
Share via
Copy link