La France exclut les athlètes voilées des compétitions internationales

athlète voilée aux JO

Les femmes voilées n'auront plus le droit de représenter la France dans les compétitions internationales, à commencer par les Jeux olympiques que la capitale française accueillera en juillet et août 2024. C'est ce qu'a annoncé, le dimanche 24 septembre, la ministre française des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, sur la chaîne publique France 3.

La polémique autour du voile et autour de la communauté musulmane en France va encore se poursuivre, au moins jusqu'aux JO 2024. Le voile et l'abaya vont continuer à rythmer la vie politique française après que l'épisode du burkini ait été clôturé à la fin de l'été, la classe politique française n'ayant pas trouvé de « sujets plus intéressants » à débattre depuis quelques années.

« Pour ce qui est de la position française sur le sujet, nous avons, à la faveur d’une décision récente du Conseil d’État, exprimé de manière très claire avec la Première ministre notre attachement à un régime de laïcité stricte, appliqué strictement dans le champ du sport », a fait savoir la ministre française des Sports, qui a poursuivi : « Ça veut dire l’interdiction de toute forme de prosélytisme, la neutralité absolue du service public ».

La France diverge avec le CIO en matière de port du voile dans les compétitions

À partir de ce postulat, Amélie Oudéa-Castéra ne laisse aucune chance aux athlètes musulmanes portant le voile. Pour elle, « les représentants de nos délégations dans nos équipes de France ne porteront pas le voile », même si elle reconnaît que cette position est différente avec celle du Comité international olympique (CIO) qui n'interdit pas le voile lors des Jeux olympiques, alors que c'est cette instance qui organise les JO.

Mais la ministre des Sports justifie cette divergence par le fait que le CIO régit les règles de participation selon les dispositions des fédérations internationales qui n'ont pas le même avis en la matière. « Le CIO, qui régit ces règles de participation, est sur une logique qui consiste à appréhender le port du voile non pas comme un facteur religieux, mais comme un facteur culturel. Il s’appuie sur des dispositions de fédérations internationales qui ne sont pas toutes les mêmes en la matière. Il y aura une hétérogénéité entre les sports », a-t-elle précisé.

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