Les marchés pétroliers sont dans une période d'effervescence. Ils subissent les doutes qui se sont installés autour de l'économie mondiale. Après plusieurs jours de hausse, les cours du pétrole se sont stabilisés avant de connaître un recul ces deux derniers jours.
Ainsi, ce mercredi 4 octobre, le prix du baril de Brent, référence du pétrole algérien, était cédé à 89,40 dollars vers midi. De son côté, le WTI était cédé à 87,58 dollars à la même heure. Certes, le recul n'est pas très significatif mais il a lieu à un moment où les observateurs s'attendaient à une flambée. Le recul de l'offre, en raison des décisions de l'OPEP ainsi que celles de l'Arabie Saoudite et de la Russie, ont boosté les prix face à l'augmentation de la demande.
Ce recul des prix du pétrole est révélateur de l'essoufflement des investisseurs, ceux-ci continuant d'évaluer les perspectives du marché avant la réunion de l'OPEP+, se délestant en parallèle des actifs à risque face à la hausse des rendements des bons du Trésor américain. Il faut dire que le pétrole avait déjà entamé la journée de mardi dans le rouge, sous l'effet d'une nouvelle accélération du dollar et des taux obligataires, les deux grands sujets de préoccupation du moment pour les investisseurs.
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Le pétrole est donc descendu à 90 dollar pour la première fois depuis un mois. Les experts affirment que « les investisseurs (pour qui le pétrole n'est qu'un actif parmi d'autres) s'essoufflent » et ne parviennent plus à faire grimper les cours comme il y a quelques jours. Toutefois, rien n'est alarmant. Edward Moya, d'Oanda affirme qu'« il n'y a pas de catalyseur susceptible de déclencher des ventes massives". "Du coup, on devrait rester dans des marges resserrées jusqu'à nouvel ordre », ajoute l'analyste.
Des experts avertissent l'OPEP d'une potentielle érosion des prix
Dans cette conjoncture de recul de l'offre, des experts avertissent que l'OPEP pourrait voir son influence sur les prix s'éroder avec la dégradation de la conjoncture et la hausse de la production de pays non membres de son alliance. « Jusqu'à quel point l'OPEP est-elle prête à créer cette rareté de l'offre alors que l'Arabie saoudite perd des parts de marché ? » s'interrogent ces analystes qui suivent les prix du pétrole.
Par ailleurs, la référence internationale du pétrole est toujours en baisse de près de 2 % depuis le début de la semaine. Elle est impactée par les bonnes données économiques américaines qui ont stimulé le dollar et les rendements des bons du Trésor et ont entraîné une chute des actifs à risque. Cela contribue à faire baisser les prix du pétrole.