Après une période de doute, les marchés pétroliers ont renoué avec les prévisions optimistes quant à la croissance de la demande. En effet, le ralentissement de l'économie mondiale avait durement impacté le secteur des hydrocarbures. La demande avait reculé et les prix également. Cette période semble appartenir au passé, le secteur est en bonne santé.
C'est ce qu'a confirmé le secrétaire général de l'OPEP Haitham al-Ghais, le 2 octobre, à l’occasion du salon ADIPEC organisé à Abou Dhabi. Ce haut responsable de l'OPEP a exprimé la satisfaction de son organisation et son optimisme concernant la demande d’énergie. Cependant, cette organisation considère qu’un sous-investissement dans le secteur représente un risque pour la sécurité énergétique. Haitham al-Ghais a, en effet, souligné l’importance de poursuivre les investissements dans le pétrole et le gaz et a jugé les appels à cesser d’investir dans le secteur comme contre-productifs.
Selon l’agence Reuters, Haitham al-Ghais a déclaré : « nous considérons que la demande de pétrole est encore assez résistante cette année, comme elle l’était l’année dernière ». Le secrétaire général de l'OPEP a également souligné que son organisation prévoit une croissance de la demande de plus de 2,3 millions de barils par jour d’une année sur l’autre. Il a mis l'index sur l'importance des investissements dans le secteur pour la sécurité énergétique. « Nous sommes à court de capacité de réserve, nous l’avons dit à maintes reprises et cela nécessite un effort concerté de toutes les parties prenantes pour comprendre l’importance d’investir dans ce secteur », a-t-il alerté.
De son côté, le ministre émirati de l’Énergie, Suhail al Mazrouei, est allé dans le même sens du secrétaire général de l'OPEP en indiquant que des investissements sont nécessaires de la part des compagnies pétrolières nationales et internationales. « Et ces investissements nécessitent que le monde financier soit prêt à financer le pétrole et le gaz », a-t-il déclaré.
Il faut dire que depuis la mise en application de la décision de l'OPEP, ainsi que celles de l'Arabie saoudite et de la Russie concernant la réduction de la production du pétrole, les prix de l'or noir ont flambé. Ce mardi 3 octobre le prix du baril du Brent, référence du pétrole algérien, et cédé à 90,14 dollars. De son côté le CTI est cédé à 91,10 dollars.