Le fonds monétaire international (FMI) a émis des prévisions optimistes pour la croissance de l'économie algérienne dans un contexte de crise mondiale. En effet, grâce à la remontée des prix du pétrole, l'Algérie ne devrait pas être touchée de plein fouet par le marasme économique mondial.
Le dernier rapport du FMI indique que l’activité de l’économie mondiale devrait baisser à 3,0% en 2023 et à 2,9 % en 2024. Cette croissance atteindrait 1,5% en 2023 et 1,4 % en 2024 aux Etats-Unis, 0,7% en 2023 et 1,2% en 2024 dans la zone euro et 4% en 2023 et 2024 au niveau des pays émergents et en développement. En ce qui concerne l'Algérie, le rapport du FMI a analysé les principaux indicateurs macroéconomiques pour 2023 et 2024.
La croissance économique du pays devrait atteindre un taux de 3,8%. Ce qui représente une nette avancée par rapport à 2022, où cette croissance était de 3,2 %. Cette croissance est impactée négativement par une baisse de l’activité économique hors pétrole en Algérie. Cette dernière a perdu 0.4 points cette année. Elle est également impactée positivement par la hausse de la croissance dans le secteur pétrolier qui a atteint 6,4 %.
Le FMI prévoit un taux de croissance de 3,8 % en 2023 et de 3,1 % en 2024 pour l'Algérie
Il faut dire que, selon le FMI, le taux de croissance prévu pour l'Algérie est le plus élevé parmi les pays pétroliers de la région Mena. Toutefois, ce taux connaîtra une baisse importante en 2024. Il devrait passer à 3,1%. Le rapport du FMI indique également que l'Algérie a besoin d'un bail de pétrole de 118,3 dollars pour atteindre l'équilibre budgétaire. Cette institution affirme que ce prix permettra à l'Algérie de maintenir le niveau et la structure des dépenses actuelles.
Par ailleurs, sur le plan des finances publiques, le niveau des recettes hors pétrole devrait atteindre 20,6% du PIB hors pétrole en 2023 et 19,6 % du PIB en 2024, peut-on lire dans le même rapport. Il faut dire que ce rapport parvient dans une conjoncture économique mondiale marquée par plusieurs crises successives. Après la crise sanitaire et la guerre en Ukraine, le conflit Israélo-palestinien est arrivé pour compliquer encore plus la situation. La reprise économique mondiale est donc freinée et les disparités se creusent entre régions du monde.