L'Union européenne (UE) est impactée par la hausse des prix des carburants et le gaz. Les pays de ce bloc politico-économique, grand consommateur d'énergie fossile, paie les hydrocarbures plus cher dans une conjoncture de recrudescence de conflits géopolitiques qui n'augurent pas de recul des prix. Les carburants sont plus chers dans l'Union européenne et le gaz aussi.
Pour faire face à cette hausse des prix, les pays de l'Union ont mis en place certains mécanismes. Pour les carburants, ils ont agi individuellement alors que pour le gaz, une stratégie globale devrait être mise en place. En effet, l’UE envisagerait de prolonger le plafonnement d’urgence des prix du gaz, appliqués depuis le début de l’année. Le très sérieux Financial Times indique qu'un rapport dans le sens du plafonnement des prix sera bientôt présenté au Parlement.
Le journal cite de hauts responsables européens qui ont déclaré que la baisse des prix de l’énergie et le niveau record du stockage pourraient ne pas suffire à dissiper « les inquiétudes concernant l’impact du conflit ou les actes potentiels de sabotage des infrastructures gazières ». Ce rapport indique, toujours selon la même source, que le plafonnement des prix mis en place par l'UE n'a eu « aucune indication d’effets négatifs ». Il souligne que ces prix sont actuellement environ 90% moins chers que l’année dernière.
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La région du Moyen-Orient riche en gaz traverse une situation difficile
« Le plafond a été introduit après plusieurs semaines de discussions tendues entre les Etats membres, l’Allemagne et l’Autriche s’étant initialement opposées à son introduction, arguant qu’il fausserait les marchés et aggraverait la crise de l’offre. Mais le plafond n’a pas eu d’impact sur les importations de gaz vers l’UE », avait souligné la présentation de la Commission européenne.
Pour l'avenir proche, les approvisionnements pourraient être affectés par « la situation sécuritaire au Moyen-Orient » et par d’éventuels actes de sabotage des infrastructures gazières, soulignent les responsables européens qui se sont confiés au Financial Times. « Nous ne savons pas ce qui va se passer cette année. Nous avons la situation en Israël et nous ne savons pas comment cela affectera les importations en provenance du Moyen-Orient », a déclaré l'un des diplomates au journal. Il faut dire que cet hiver peut être tendu en matière d'approvisionnement de gaz pour l'Europe. La région du Moyen-Orient riche en cette énergie traverse une situation difficile qui peut compromettre les livraisons en gaz.