Les relations entre l'Algérie et l'Espagne ont connu un début de crise depuis le revirement du gouvernement espagnol sur la question du Sahara occidental, en mars 2022. Alger avait décidé, en juin 2022, de procéder à « la suspension du Traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération » conclu le 8 octobre 2002 avec l’Espagne. Depuis cette date, les échanges commerciaux entre les deux pays se sont dégradés. Hormis l'exportation du gaz qui s'est poursuivie, les autres secteurs sont à l'arrêt.
Ainsi, depuis plusieurs mois, l'Algérie et l'Espagne sont en froid. Avant même le gel du traité d'amitié, Alger avait décidé, le 19 mars 2022 de rappeler en « urgence » son ambassadeur au pays ibère pour « consultation » à la suite des déclarations du gouvernement espagnol sur l'affaire du Sahara occidental. Depuis cette date, l'ambassade de Madrid est restée sans ambassadeur.
Ainsi, pendant plus d'une année, les deux pays n'ont pas eu d'échanges diplomatiques. Une situation qui a impacté les échanges économiques, mais également la coopération dans les autres domaines entre Alger et Madrid. Toutefois, il semble que le début de la décrispation est arrivé. En effet, il semble que les autorités algériennes sont disposées à lâcher du lest. Le journal espagnol El Confidencial a révélé qu'Alger était prêt à nommer un nouvel ambassadeur à Madrid, après 19 mois de vacance.
L'ambassadeur de l'Algérie devrait regagner son poste
Cette information concorde avec les déclarations du président du Cercle de commerce et d’industrie algéro-espagnol (CCIAE), Djamel Eddine Bouabdallah. Ce dernier a abordé sur le journal TSA l'éventualité du retour de l’ambassadeur de l’Algérie à Madrid. « Il y a eu des contacts entre les deux parties en septembre à New York en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. Il y a eu une entente sur un retour progressif des relations entre l’Algérie et l’Espagne », affirme Djamel Eddine Bouabdallah.
Il reste donc à confirmer officiellement le retour de l'ambassadeur d'Algérie en Madrid pour tourner la page de plusieurs mois de crise. Il faut dire que les deux pays entretenaient de très bonnes relations avant le revirement de position du gouvernement de Pedro Sanchez sur le dossier du Sahara Occidental. Ce gouvernement en reconnaissant la souveraineté du Maroc sur ce territoire considéré encore sous occupation par l'ONU a fait réagir Alger qui a rappelé son ambassadeur dans ce pays.