Le ministre des Finances a donné certaines clarifications en ce qui concerne les bureaux de change qui ne vont pas tarder à ouvrir. En effet, Laaziz Faid a révélé devant les députés que les opérations de change qui seront effectuées par les citoyens lors de l'ouverture des bureaux de change ne concernent que certaines catégories.
Ainsi, à une réponse écrite d'un député, l'argentier du pays a indiqué que seuls les voyageurs à l'étranger peuvent échanger leurs dinars en devises, mais seulement à la limite de l'allocation touristique. Une allocation qui ne dépasse pas les 100 euros. Ils sont aussi concernés par la possibilité d'effectuer le change dans ces bureaux officiels, les étudiants pour payer les frais de leurs études ou stages ainsi que les enseignants dans le même cadre ou qui doivent payer les frais relatifs à leurs missions en dehors du territoire national. Les malades et ceux qui ont un suivi médical sont également concernés par cette possibilité.
Le ministre a également indiqué que le dossier des bureaux de change sont sur les bureaux de la Banque d'Algérie. Ils devront ouvrir en respectant la nouvelle loi bancaire et monétaire. Il faut dire que l'article 35 de cette loi indique que la banque d'Algérie est responsable de l'organisation du marché de change dans le cadre de la politique de change décidée par le conseil monétaire et bancaire dans l'article 145.
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Le marché noir devrait encore régner, même après l'ouverture des bureaux de change
Il faut dire que l'annonce de l'ouverture des bureaux de change officiels a fait naître l'espoir de l'éradication de ce marché et aussi de l'effondrement des devises sur le marché noir. Cependant, le marché noir résiste à ces annonces et reste prépondérant dans les opérations de change avec des taux record atteints par l'euro et le dollar. Sur ce dossier, le ministre des Finances Laaziz Faid s’est exprimé, le 29 novembre, lors d’une séance plénière à l'APN. Il avait expliqué que l'éradication du marché noir nécessite la contribution de nombreux départements ministériels et institutions pour établir les règles du marché, la transparence et le contrôle strict des opérations.
Pour le ministre des Finances, l'élimination du marché noir des devises « dépend aussi de la tendance à la libéralisation totale du dinar, qui permet à chacun d’échanger librement la monnaie nationale. Cependant, ce système pose un problème majeur pour l’économie nationale et la conduite de la politique de change, car les circonstances actuelles et la nature de l’économie nationale ne permettent pas son adoption ». Il souligne ainsi les risques liés à la libéralisation totale du dinar, entre autres la fuite des capitaux. « Cela va engendrer une baisse des besoins de change, alors que la capacité de l’économie nationale à générer des revenus en devises est stable », a-t-il fait savoir.
En conclusion, le marché noir des devises devrait encore régner sur les opérations de change, étant donné que plusieurs catégories ne peuvent faire appel aux bureaux de change officiel. Les devises étrangères qui connaissent des hausses considérables sur ce marché devraient garder leurs niveaux au meilleur des cas et flamber dans le pire scénario.