La Banque d'Algérie a baissé les taux d'intérêt pour le premier semestre 2024. L'institution financière a, en effet, indiqué dans une note datant du 14 décembre ces nouveaux taux relatifs aux seuils des taux d’intérêt excessifs applicables au titre du premier semestre 2024.
Cette note adressée aux banques et établissements financiers fixe donc "les seuils des taux d’intérêts excessifs des différentes catégories de concours". "Conformément à l’instruction n° 08-16 du 1er septembre 2016, relative aux modalités de fixation des taux excessifs, modifiée et complétée, notamment ses articles 13 et 14 et sur la base des déclarations des taux effectifs globaux, au titre du deuxième semestre 2023 par les banques et établissements financiers, la Banque d’Algérie fixe, au titre du premier semestre 2024, les seuils des taux d’intérêts excessifs des différentes catégories de concours", écrit l'institution dans cette note publiée sur son site.
Désormais, les taux d'intérêt ont été abaissés. Ils sont à 8,75% pour les découverts bancaires, 10,52% pour le crédit à la consommation, 8,06% pour les crédits à court terme, 7,53% pour les crédits à moyen terme, 6,7% pour les crédits bancaires à long terme, 7,35% pour le financement de l’habitat et 11,75% pour le leasing. Il faut rappeler que ces taux pour le deuxième semestre 2023 étaient de 9,02% pour les découverts, 10,78% pour le crédit à la consommation, 8,09% pour les crédits à court terme, 7,41% pour les crédits à moyen terme, 6,82% pour les crédits à long terme, 7,41% pour le financement de l’habitat et 11,53% pour le leasing.
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La Banque d'Algérie estime que l'informel touche une grande partie des liquidités
Il faut dire que ces taux fixés par la Banque d'Algérie s'avèrent élevés pour le leasing et le crédit à la consommation par rapport aux autres emprunts bancaires. Il faut dire aussi que ces taux ont pour objectif de stimuler l'économie nationale. Toutefois, il faut souligner que l'économie nationale est toujours freinée par le secteur de l'informel. En effet, dans son dernier rapport annuel, la Banque d'Algérie indique que ce secteur représente toujours une partie très importante dans la circulation des liquidités. « La circulation fiduciaire hors banque a connu une hausse, légèrement plus importante que celle enregistrée l'année précédente, avec un taux de croissance de 10,14 % en 2022 contre un taux de 9,35 % en 2021 », constate la Banque d'Algérie qui affirme dans son rapport que l'argent qui circule au noir « représente un taux de 32 % contre un taux de 33 % en 2021 ».