Une femme algérienne a témoigné devant le tribunal correctionnel du Creusot après avoir subi des violences conjugales de la part de son mari. Son histoire poignante témoigne de la réalité glaçante de ce fléau qui touche de nombreuses femmes en France.
Selon le site régional Creusot-Info, l'histoire commence lorsque la victime, originaire d'Algérie, rejoint son nouveau mari au Creusot. Ce qui semblait être une union prometteuse se transforme rapidement en un cauchemar. La femme est confrontée à des actes de violence physique et verbale de la part de son conjoint, qui la prive de sa liberté et la soumet à un contrôle constant.
Les témoignages glaçants de la victime et de ses enfants décrivent un climat de terreur au sein du foyer. Les enfants sont particulièrement traumatisés. Des photos révèlent les stigmates de la violence sur la plus jeune des filles, tandis que l'époux profère des menaces abjectes. La mère, isolée et sans soutien, trouve le courage de se confier aux institutrices de sa fille aînée, qui n'hésitent pas à alerter les autorités.
Faits-divers Enceinte, une harraga algérienne entre à la nage à Ceuta pour accoucher de son bébé
En décembre 2023, le procureur de la République ouvre une enquête et l'époux violent est interpellé. L'audience qui a eu lieu le 12 février, a levé le voile sur la gravité des faits, notamment une scène poignante où le père projette un biberon en verre sur sa femme algérienne, lui causant des blessures à elle et à son nourrisson de 17 mois.
L'accusé nie les accusations de son épouse algérienne
L'accusé nie les accusations et minimise la violence, malgré son passé judiciaire marqué par une condamnation pour des faits similaires. L'avocat des victimes souligne la dangerosité de l'individu et la nécessité de protéger la mère et ses enfants. « Madame est isolée, ici. Il est allé la chercher en Algérie. Les violences sont habituelles mais l’élément déclencheur, c’est que ça a touché les enfants. Madame est prête à divorcer. Je vous demande l’autorité parentale exclusive et un droit de visite en lieu neutre. Une des petites parle comme son père, et appelle sa mère ‘la blédarde’ », affirme encore l'avocat de l'Algérienne et de ses enfants.
La mère de famille algérienne demande le divorce et l'autorité parentale exclusive. Le tribunal, après un long délibéré, reconnaît la culpabilité de l'accusé et le condamne à une peine de prison avec sursis probatoire pendant 2 ans. Il est également condamné à l’obligation de soins psychologiques, de travailler, d’indemniser les victimes. Il est interdit de tout contact avec sa victime ainsi que de paraître au domicile et interdiction de porter une arme pendant 5 ans. Le tribunal a ordonné également, le retrait de l’exercice de l’autorité parentale du père sur les trois enfants.