La compagnie aérienne Tunisair est au cœur d'un gros scandale de recrutement. En effet, 130 employés et cadres de la compagnie tunisienne auraient été recrutés sur la base de faux diplômes. C'est ce qu'a révélé le président tunisien, lors d'une visite à l'aéroport de Tunis-Carthage.
Le président tunisien Kaïs Saïed a déclenché une onde de choc dans le pays en révélant un scandale de grande envergure au sein de la compagnie aérienne nationale Tunisair. Lors d'une visite surprise effectuée, lundi 1er avril, à l'aéroport de Tunis-Carthage, le président tunisien a découvert des "lacunes et irrégularités" dans les processus de recrutement, notamment l'embauche de 130 employés et cadres avec de faux diplômes.
L'audit diligenté par le président Saïed a révélé des pratiques contraires à l'éthique et à la transparence au sein de la compagnie aérienne tunisienne. Des recrutements basés sur la loyauté et le favoritisme, au détriment des compétences et qualifications académiques, ont été mis au jour. Cette situation qui gangrène la compagnie aérienne tunisienne remet en cause la gestion des ressources humaines au sein de Tunisair et l'utilisation des fonds publics.
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Tunisair concernée par un vaste audit des recrutements en Tunisie
Le président Saïed s'est engagé à ne pas abandonner les institutions publiques tunisiennes face à la corruption et à l'incompétence. Il a réaffirmé la nécessité de les "purifier" et de garantir leur équilibre financier. Il a appelé à l'accélération des procédures et à l'application de sanctions strictes à l'encontre de tous ceux qui se sont rendus coupables de malversations ou de manquements à l'éthique.
Il est à souligner que le scandale de Tunisair est révélé dans le contexte d'un vaste audit des recrutements et de la gestion des ressources humaines dans l'ensemble des institutions publiques tunisiennes. Cette démarche, lancée en septembre 2023 par le président Saïed, vise à assainir les administrations publiques et à garantir l'intégrité et la compétence des agents publics.
La période accordée aux commissions d'audit a été prolongée de deux mois pour leur permettre de finaliser leurs investigations et de soumettre des rapports détaillés au comité de pilotage placé sous l'égide de la présidence tunisienne.